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Quand la HR Tech rencontre la FinTech : 5 perspectives intéressantes

Les défis que doivent relever les équipes RH ont déjà fait couler beaucoup d’encre. L’attractivité des avantages, la guerre des talents et la faible rétention des salariés n’en sont que quelques exemples. « Il n’y a pas de panacée », explique Nils De Bremaeker, CFO chez WorxInvest. « Mais de l’aide devrait bientôt arriver d’un angle inattendu, car la Fintech est en mesure de booster la valeur ajoutée de la HR Tech. » 

    #1 On-demand payroll

    « Alors que les taux d’inflation explosent dans une multitude de pays, un nombre croissant de travailleurs vivent au gré du salaire qu’ils perçoivent périodiquement. Et pour la plupart d’entre eux, ce salaire tombe une seule fois par mois. Et si nous avions une solution pour le leur verser sur demande de manière à ce qu’ils aient accès à leur argent durement gagné quand ils en ont besoin ? Eh bien, nous en avons une. » 

    « Au lieu de se contenter d’enregistrer les heures prestées, la technologie de suivi du temps peut faciliter toute une gamme de services financiers pour les employés. Un service comme le salaire instantané s’accompagne évidemment de défis fiscaux, car un salaire mensuel place les travailleurs dans une tranche d’imposition plus élevée qu’un salaire de trois jours par exemple. C’est là qu’un bon fournisseur de services de payroll entre en jeu. Il est en mesure de calculer avec précision la retenue fiscale tandis que l’argent est versé sur une carte prépayée, liée à une banque ou non. Cette solution pourrait grandement améliorer le bien-être financier de nombreux travailleurs, en particulier les personnes coincées dans des petits boulots ou un emploi temporaire à court terme. » 

      #2 Next-level flexible rewards

      « L’idée d’un système d’avantages flexibles permet d’accorder aux employés la possibilité de consacrer une part fixe de leur salaire à des avantages qu’ils choisissent, tels que des jours de congé supplémentaires, des assurances, des options en matière de mobilité, de l’électronique ou des programmes de bien-être. C’est un excellent moyen de leur offrir une valeur salariale plus élevée sans surcoût, un arrangement win-win. Mais on peut aller plus loin encore. »  

      « Associé à la Fintech, un système d’avantages flexibles peut atteindre un niveau inédit. Vous pourriez par exemple verser une partie du salaire sous forme de monnaie numérique qui est peu taxée, voire pas du tout. Cet argent peut ensuite servir à acheter des produits locaux, des aliments sains et d’autres marchandises spécifiques. Attention, ce concept n’a pas encore été mis en place, mais si les pouvoirs publics y adhéraient, les opportunités seraient nombreuses. » 

        #3 Employee gateway for life and work

        « Il y a une application pour à peu près tout. Mais aujourd’hui, de plus en plus d’organisations s’efforcent de regrouper plusieurs de leurs fonctions sur une même plate-forme. Les banques en sont un exemple éloquent, car de nombreuses applications bancaires vont au-delà des transactions financières : elles permettent de regarder un match de foot ou de louer un vélo de ville. Il y a là matière à réflexion pour les RH. » 

        « SD Worx prend l’initiative avec mysdworx, une plate-forme qui propose des services RH mais aussi des services de tiers pour le quotidien. Après tout, la vie et le travail sont étroitement imbriqués aujourd’hui. Plus concrètement, ce portail (en construction) permettra aux salariés de souscrire des assurances, de gérer leur épargne pension, de s’inscrire à des programmes liés à la santé, d’acheter des abonnements de train et bien plus encore. Les solutions Fintech font ainsi leur entrée dans le domaine des RH. » 

          #4 Interest-free or cheap employee loans

          « Aider vos salariés à traverser des situations financières difficiles en leur prêtant de l’argent à des conditions plus favorables qu’une banque et en alignant les dates de remboursement sur les dates de paiement des salaires peut faire une réelle différence pour eux. En d’autres termes, vous allégez leur niveau de stress général. Sans compter que des travailleurs liés par un engagement financier ont moins tendance à démissionner. Et la Fintech est là pour vous aider à régler les problèmes fiscaux. » 

          « Des prêts aux employés à des taux faibles, voire nuls sont assujettis à l’impôt. Tous les calculs relatifs à cet avantage imposable peuvent être gérés par des solutions Fintech. Celles-ci permettent en outre de vérifier le nombre de prêts en souffrance, le respect des conditions de remboursement, etc. Vous assurez donc sans aucun souci la gestion et le suivi des prêts aux employés garantis sur salaire. » 

            #5 Share purchase plans

            « Un programme d’actionnariat salarié est géré par l’entreprise et permet aux travailleurs d’acheter des actions de la société à un prix réduit. C’est l’un des rares avantages qui peuvent être facilement rendus accessibles à tous vos collaborateurs, quels que soient le département et le pays où ils travaillent. À nouveau, la Fintech est là pour aider à gérer l’aspect administratif. » 

            « Ces programmes présentent de nombreux avantages, notamment le renforcement de l’implication du personnel et de l’image de l’employeur, mais d’un autre côté, vous risquez d’être victime de votre succès. Qu’allez-vous faire si des centaines de travailleurs achètent un nombre variable d’actions ? Vous avez deux options : être submergé par l’administration ou recourir à un outil numérique. SD Worx est en train de développer un outil inspiré de la Fintech pour garantir la tranquillité d’esprit des organisations. »  

              Ce qui ne figure pas sur notre liste de perspectives intéressantes :

              les cryptopaiements et la finance décentralisée

              « Bien que le concept des contrats intelligents soit prometteur, tout le concept des cryptosalaires et de la finance décentralisée manque de consistance à l’heure actuelle. Il s’accompagne premièrement de nombreuses contraintes juridiques complexes étant donné que la cryptomonnaie n’est pas une devise officielle et n’est pas réglementée, ou alors très peu. Deuxièmement, les monnaies, même celles considérées comme stables, se sont récemment révélées extrêmement volatiles. Troisièmement, même si la blockchain est très sûre, elle n’en reste pas moins une technologie lourde qui n’est pas toujours la plus flexible ou la plus rentable à utiliser. Enfin, les endroits qui acceptent les cryptomonnaies sont relativement rares. Ne vous attendez donc pas à ce qu’elles fassent bientôt partie de notre quotidien. » 

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                  Nils

                  Nils De Bremaeker

                  CFO