Une récente enquête réalisée par SD Worx et Protime nous apprend que 50 % des sondés ont instauré un système d’enregistrement du temps de travail et des présences pour l’ensemble du personnel. 22 % le font uniquement pour des profils bien précis.
Obligation ou non, l’enregistrement du temps de travail n’est pas dénué d’avantages
Une association de travailleurs espagnole a demandé à la Cour suprême d’Espagne d’obliger un employeur à mettre en place un système d’enregistrement du temps de travail. Selon le syndicat concerné, ce serait là la seule façon de garantir les limites relatives au temps de travail et d’obtenir un aperçu du nombre d’heures effectuées.
Le juge compétent a demandé à son tour à la Cour de Justice de l’Union européenne si la législation européenne imposait une telle obligation aux États membres. Selon la Cour européenne, les États membres doivent obliger les employeurs à mettre en place un système objectif, fiable et accessible permettant de mesurer la durée du temps de travail journalier effectué par chaque travailleur.
Aucune obligation d’enregistrement du temps de travail
Astrid Mertens, conseillère juridique auprès du centre des connaissances juridiques de SD Worx : « Pour l’heure, cet arrêt n’aura aucun impact pour les employeurs belges. Notre réglementation en matière de durée du travail contient suffisamment de garanties permettant de surveiller les limitations légales.
Les employeurs doivent par exemple faire travailler les collaborateurs selon l’horaire établi, en indiquant clairement le début et la fin du service ainsi que les pauses dans le règlement de travail. Une pointeuse constitue bien sûr un moyen supplémentaire pour vérifier le respect de ces dispositions, mais il ne s’agit pas d’une exigence générale. Cela dit, l’installation d’un système d’enregistrement du temps de travail est obligatoire pour certains systèmes de travail flexibles qui comportent des horaires flottants ou des horaires variables à temps partiel. »
Un levier pour renforcer la flexibilité
L’enregistrement du temps de travail est une pratique qui s’est fortement répandue ces dernières années. Et on comprend pourquoi. Une étude a en effet démontré que la flexibilité et l’autonomie sont deux excellents ingrédients pour garantir la faisabilité des tâches et stimuler l’implication des travailleurs. « Grâce aux logiciels d’enregistrement du temps de travail, on dispose toute de suite des bonnes données pour traiter les salaires, ce qui évite les erreurs. Dans le même temps, les collaborateurs et le service RH disposent d’un aperçu du niveau global de productivité, de manière, par exemple, à déceler les premiers signes d’une pression accrue », explique Peter s’Jongers, CEO de Protime, une entreprise spécialisée dans la planification du personnel et de l’enregistrement du temps de travail. Bref, il s’agit d’un instrument complémentaire utile à l’organisation d’une entreprise : « En exploitant le temps plus intelligemment, l’entreprise aura la possibilité d’optimiser considérablement son organisation. L’enregistrement du temps de travail permet d’obtenir des informations sur la base desquelles les collaborateurs, les managers et le service RH pourront discuter de manière constructive et objective et adapter continuellement leur fonctionnement. »
Augmenter la flexibilité du personnel : les solutions ne manquent pas
Télétravail, travail à temps partiel, horaires flexibles, horaires variables, travail en équipe, etc., si votre entreprise est en mal de flexibilité, mais que les règles légales vous font peur, nous vous ferons découvrir les méthodes les plus intéressantes pour gagner en flexibilité, tout en respectant la législation.
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