Environ la moitié des salariés frontaliers belges travaille au Luxembourg (53%), viennent ensuite les Pays-Bas (30%) et la France (10%).
Les travailleurs transfrontaliers paient généralement des impôts dans le pays où ils exercent leurs fonctions. En raison des mesures imposées liées au COVID-19 , nombre d’entre-eux ont été contraints de télétravailler. S'ils devaient être imposés pour ces jours de travail à domicile dans leur pays de résidence, ils pourraient subir des conséquences fiscales négatives. Pendant la crise, les jours effectués à domicile des salariés transfrontaliers étaient considérés comme des jours travaillés dans le pays voisin. En tout état de cause, ce dispositif prendra fin le 30 juin aux Pays-Bas et en Allemagne (avec respectivement 39 009 et 7 838 travailleurs frontaliers concernés), mais il est également imminent pour la France et le Luxembourg (avec respectivement 46 403 et 46 808 travailleurs frontaliers potentiellement concernés).
Hanane El Aakel, Manager chez SD Worx : « Après le 30 juin, les conventions internationales de double imposition pour les travailleurs frontaliers s'appliqueront à nouveau. C'est un point d'attention pour les employeurs qui veulent permettre aux salariés d’exercer en partie à domicile. Des situations d'emploi simultané se présentent, avec l'obligation éventuelle d'effectuer le traitement des salaires dans deux pays, la retenue de l'impôt dans plusieurs pays et des formalités supplémentaires. De même, le régime de sécurité sociale et le droit du travail applicable peuvent changer à partir du 30 juin. Les employeurs ont tout intérêt à examiner de près leurs situations en matière d'emploi international et de télétravail avant le 30 juin, afin de ne pas avoir de surprises cet été."
"L'ONSS appliquera à nouveau la tolérance habituelle de 25% maximum du temps de travail à partir du 30 juin. C'est la raison pour laquelle certains employeurs autorisent jusqu'à un jour par semaine. Mais cela ne supprime pas les points d'interrogation fiscaux. La fiscalité sera différente selon le pays et la proportion de travail à domicile. Avec le Luxembourg, par exemple, il existe un traité qui autorise 34 jours de travail à domicile par an. Mais vous voulez aussi être en ordre dans toutes les autres situations", déclare Hanane El Aakel de SD Worx.