Premier semestre : l’emploi des PME dans le secteur privé est à nouveau en hausse
Point charnière atteint : cet été, le niveau d’emploi d’avant la crise est de nouveau atteint
26 juli 2021
Ces derniers mois, SD Worx – le principal calculateur de paie de Belgique – constate une tendance positive dans l’emploi structurel dans les PME du secteur privé. SD Worx a calculé que nos PME existantes atteignaient à nouveau le niveau d’emploi d’avant la crise. En ce qui concerne les embauches, nos PME belges enregistrent de meilleurs résultats en juin 2021 que les deux années précédentes. Seule une PME sur dix a encore été confrontée à des résiliations de contrat en juin. Voici les nouvelles observations issues de l'analyse longitudinale de SD Worx des données salariales de plus de 21.000 employeurs de PME occupant plus de 320.000 travailleurs au cours des 2 dernières années dans le secteur privé en Belgique :
- L’emploi structurel auprès d’employeurs de PME existants dans le secteur privé présente une nette tendance à la hausse ;
- Fin juin, SD Worx enregistre une augmentation de 1,2 % du volume de travail (en nombre d’emplois) par rapport à fin décembre, et ce, dans tous les secteurs, à l’exception du transport et de l’entreposage, de l’enseignement, du secteur des soins de santé et de la construction (où nous observons une situation légèrement négative ou plutôt stable). Dans l’horeca déjà particulièrement touché, il s’agit d’un mouvement de rattrapage.
- En juin 2021, il y aura à nouveau plus d’employeurs qui recrutent qu’en juin 2020 ; nous sommes même en meilleure position que le niveau (normal) de 2019. En combinaison avec un faible pourcentage d’employeurs existants qui sont confrontés à des résiliations de contrat, nous arrivons à une évolution positive du volume de travail (en nombre de têtes) ;
- Pour la Belgique, nous nous retrouvons à présent au niveau de l’emploi d’avant la crise, à savoir au niveau de février 2020 et, pour la Flandre, nous sommes déjà mieux positionnés qu’en novembre 2019. En suivant le nombre d’emplois de plus de 21.000 employeurs au cours des 2 dernières années, SD Worx peut mettre en évidence les dernières tendances.
Évolution du volume de travail (nombre de têtes) dans les PME belges depuis janvier 2019 avec décembre 2018 comme mois de base
Source : SD Worx 2021
« La tendance est positive dans les PME du secteur privé au cours des six derniers mois. Il y a à nouveau plus de PME qui recrutent que de PME qui sont confrontées à des départs. Cet été, nous nous attendons à ce que tout le pays retrouve son niveau d’emploi d’avant la crise, si la pandémie ne s’aggrave pas. Entre-temps, les entreprises des régions particulièrement touchées sont à nouveau confrontées à des défis ; elles voudront redémarrer très rapidement. Pour la Flandre, nous sommes déjà repassés au-dessus du niveau d’avant la crise. Le point de basculement est atteint. De légères fluctuations par mois, comme celles du mois de mai, ne doivent pas encore nous inquiéter. Au cours des six derniers mois, les trois principaux secteurs sont les PME des secteurs 'Information et communication' (+2,95 %), ''services financiers et assurances' (+2,80 %) et 'professions libérales, activités scientifiques et techniques' (+2,29 %) : on parle d’une croissance en termes d’emplois ; dans les autres secteurs, la situation est plutôt stable, ou il s’agit d’un mouvement de rattrapage nécessaire. La plus forte croissance se situe au niveau des fonctions d’employés. Si nous ne recevons pas de mesures restrictives, la relance peut vraiment commencer. L’évolution est positive dans les trois régions, même s’il y a des différences régionales. La plus petite progression se situe dans le Brabant flamand (+0,37 %), le Brabant wallon (+0,50 %) et Liège (+0,90 %), mais c’est toujours mieux que les grandes entreprises à Bruxelles », explique Xavier Schreuders, spécialiste PME de SD Worx. « Dans les secteurs qui se portent bien, les employeurs continuent d’investir dans les emplois ou les ressources humaines ; c'est ce que montre l’évolution par secteur des deux dernières années. »
Emploi structurel : évolution du volume de travail (en nombre de têtes) depuis 2019 chez les employeurs de PME existants
Source : SD Worx 2021
Les résiliations de contrat diminuent : seule une PME sur dix y est confrontée
Le pourcentage de PME qui sont confrontées à des départs baisse à nouveau à une PME sur dix, avec un niveau identique à celui de 2020 et inférieur à celui de 2019.
Pourcentage mensuel de PME qui ont licencié des travailleurs depuis 2019 (CF : confinement ; AS : assouplissement)
Source : SD Worx 2021
Embauches supérieures au niveau normal
Une PME sur sept (à savoir 14,58 %) a embauché au moins un collaborateur en juin.
Pourcentage mensuel de PME qui embauchent depuis 2019 (CF : confinement ; AS : assouplissement)
Source : SD Worx 2021
Évolution du nombre d’emplois chez les employeurs existants au premier semestre 2021 :
Source : SD Worx 2021
À propos de l’enquête
Les chiffres sont basés sur les dernières données salariales du plus grand calculateur de salaires en Belgique. Les résultats sont particulièrement fiables en raison de la taille de l’échantillon et de la source de données : ils sont basés sur des données réelles de l’administration des salaires et plus fiables que les estimations conventionnelles basées sur des enquêtes. Les valeurs sont des proportions non pondérées, mais l’étude est représentative sur le plan des paramètres de base tels que le sexe, l’âge, la région et la taille de l’entreprise. Nous étudions l’emploi structurel, ce qui implique que les emplois temporaires, tels que les emplois intérimaires et les jobs d’étudiants, ne sont pas inclus dans l’analyse. Nous travaillons exclusivement avec un grand échantillon des mêmes employeurs qui emploient depuis fin 2018 et suivons leur évolution de l’emploi au cours des deux dernières années. En fin de compte, il s’agit de plus de 21.000 PME occupant plus de 320.000 travailleurs. Grâce à cette méthodologie de panel, SD Worx est en mesure de suivre les changements en termes de volume de travail dans le temps. Pour la baisse et l’augmentation du nombre d’embauches et de licenciements, on a examiné le volume de travail exprimé en nombre de têtes et non en équivalents temps plein. L’analyse statistique formule des informations au niveau du groupe et est conforme à la législation applicable, comme le Règlement général de protection des données. Nous nous concentrons sur l’emploi chez les employeurs existants et ne cartographions pas les start-up et les faillites.