Un quart des travailleurs belges utilise régulièrement l'IA au travail
Seul un professionnel RH belge sur sept observe déjà des résultats concrets de l'IA dans les ressources humaines
12 juni 2025

Seul un professionnel des RH belge sur sept (15 %) constate déjà des résultats concrets issus de l'intelligence artificielle dans les RH. C'est moins que dans d'autres pays européens. Les professionnels RH belges évoquent plus souvent que leurs collègues européens un manque de budget et de personnel. Pour l'instant, les employeurs belges investissent principalement dans les domaines du recrutement, avec le tri automatisé des CV (13 %) et le support RH (13 %), suivis des parcours d'apprentissage pilotés par l'IA (12 %), de la gestion de la performance et de la conformité et, enfin, des applications axées sur le bien-être mental (11 % chacune). Un quart des travailleurs belges utilisent déjà régulièrement l'IA au travail, principalement pour la création et l'édition de contenu. C'est ce que révèle une étude internationale récente du prestataire de services RH européen SD Worx, menée auprès de 5 625 responsables RH et 16 000 travailleurs dans seize pays européens.
Un quart des travailleurs belges utilise régulièrement l'IA au travail
Les travailleurs semblent expérimenter de plus en plus l'IA sur leur lieu de travail. Près d'un quart (24 %) l’utilise régulièrement, contre 16 % en 2024 : une augmentation relative de 50 %. Ce chiffre place la Belgique dans la moyenne européenne, avec certains pays comme le Royaume-Uni, l’Irlande, les Pays-Bas, la Roumanie et la Pologne qui enregistrent des taux plus élevés, et d'autres plus faibles.
En Belgique, l'IA est surtout utilisée pour la création de contenu (21 %), la personnalisation de la communication (ajuster les e-mails) et l’automatisation des tâches (17 % chacun). L'analyse des données (16 %) et les séances de brainstorming (16 %) complètent ce top cinq. L'aide au codage est utilisée par une personne sur dix en Belgique (11 %). Près de quatre travailleurs sur dix l'utilisent à d'autres fins : traduction, recherches, planification d'agendas et de voyages, mais aussi les applications d'IA pour le bien-être mental / de la compagnie, en plein essor, révélant ainsi le soutien personnel et professionnel.
Près d'un quart (24 %) craignent de voir l'IA de voir rendre une grande partie de leur emploi obsolète. Parmi les utilisateurs réguliers de l'IA en Belgique, plus de la moitié (53 %) pensent que l'IA va profondément changer, voire transformer radicalement, leur travail d’ici trois ans. Néanmoins, la majorité (57 %) des travailleurs belges ont confiance dans le fait que leurs compétences uniques ne sont pas remplaçables par l'IA.
Utilisation de l'IA au travail en 2025
- Les hommes belges utilisent plus souvent l'IA au travail que les femmes (29 % contre 19 %). Ils sont plus nombreux à y voir une aide à la productivité (31 % contre 19 %) et un impact positif sur leur propre bien-être mental (35 % contre 21 %).
- L'âge joue également un rôle : les moins de 35 ans utilisent davantage l’IA que les plus âgés (36 %, contre 12 % des plus de 55 ans).
- Il y a un fossé entre les fonctions. Les managers (qu'ils soient experts ou spécialistes expérimentés, tels que les cadres moyens et supérieurs) utilisent davantage l’IA que ceux qui occupent un poste exécutif ou junior (37 contre 18 %).
- Ceux qui travaillent dans une entreprise internationale travaillent davantage avec l'IA (un travailleur sur trois contre un sur cinq dans une entreprise locale)
- Dans le secteur privé, les travailleurs l'utilisent plus que dans le secteur public (28 % contre 19 %).
IA et RH : un potentiel encore sous-exploité
Un employeur belge sur trois étudie activement comment il peut utiliser l'IA sur son lieu de travail. D'ici 2025, un peu plus d'un quart (28 %) des entreprises belges investiront dans l'IA au travail, soit nettement moins que la moyenne européenne de 38 %. Le fait que les entreprises soient encore au stade d'expérimentation vient du fait que seule une organisation européenne sur trois (31 %) constate déjà des résultats concrets de l'IA dans ses processus RH. Pour les employeurs belges, ce chiffre est encore plus faible, à savoir 15 % (soit un sur sept).
10 % des professionnels RH belges placent l’intégration de l'IA dans les RH dans leur top cinq des défis urgents pour cette année, soit près du double par rapport à 2024 (6 %).
Principaux domaines RH d’investissement en IA
Mais dans quoi les équipes RH investissent-elles le plus ? En Belgique, il y a six domaines qui se détachent :
- Recrutement, avec tri automatisé des CV ;
- Le support RH, tel que les chatbots qui répondent aux questions des travailleurs, est en tête (13 %) ;
- Le domaine de l'apprentissage et de développement suit avec 12 %, y compris des parcours d'apprentissage pilotés par l'IA qui adaptent la formation aux besoins individuels des travailleurs ;
- Gestion de la performance, y compris l'analyse prédictive ;
- Des applications au service du bien-être mental ;
- La gestion de la conformité, avec des systèmes de vérification automatique des processus (11 % chacun).
« Depuis le 2 février 2025, deux règles de AI Act, le règlement européen sur l'IA, sont déjà en place. Les entreprises doivent d'abord s'assurer que les travailleurs utilisent l'IA maîtrisent l’outil. Cela ne signifie pas qu'ils doivent tout savoir, mais ils doivent l’utiliser de manière critique et raisonnable. Toute personne qui travaille avec l'IA doit avoir suffisamment de connaissances pour faire des choix judicieux et connaître les risques. En outre, il est interdit d'utiliser des systèmes d'IA qui violent les droits fondamentaux, tels que le scoring social ou la détection des émotions. Les employeurs doivent donc savoir quelle IA utiliser et supprimer les applications interdites. À partir du 2 août, de lourdes amendes entreront en vigueur, allant jusqu’à 35 millions d'euros. Des obligations supplémentaires s'appliqueront également aux modèles généraux d'IA. D'autres parties de la loi entreront en vigueur à partir d'août 2026 ; la dernière partie, quant à elle, verra le jour en août 2027 », explique Tom Saeys.
53 % des organisations ne sont pas sûres de l'impact de l'IA sur les RH
Bien que de plus en plus d'entreprises investissent dans l'IA dans les applications RH, des doutes subsistent parmi les professionnels des RH. Par exemple, 39 % craignent que l'IA n'enlève l'aspect humain des processus RH. Presque autant (37 %) disent qu'ils n'ont pas assez de connaissances ou d'expertise pour appliquer l'IA dans les RH, tandis qu'un autre tiers (32 %) est préoccupé par la confidentialité et la sécurité des données. En Belgique, l'absence d'un budget ou d'une équipé dédiée à l’IA se distingue également, avec 37 % des professionnels des RH préoccupés par cette question. Le manque de clarté sur les aspects éthiques (30 %) et la résistance des travailleurs (28 %) sont également considérés par les employeurs belges comme des défis.
De plus, de nombreuses organisations ne savent pas exactement ce que l'IA va changer au sein des RH. 40 % des employeurs belges s'attendent à ce que l'IA transforme rapidement le monde du travail, mais plus de la moitié (54 %), ne sait toujours pas comment cela impactera concrètement les RH. Cependant, 22 % s'attendent à ce que l'IA finisse par rendre certaines fonctions obsolètes. Dans d'autres pays, c'est beaucoup plus répandu, compte tenu de la moyenne européenne de 36 %.
Comment faire de l'IA un partenaire RH précieux
« Nous recommandons aux employeurs d'élaborer une politique claire en matière d'IA : qui peut utiliser quoi, comment faire évoluer les compétences et garantir une continuité dans le temps. Si vous souhaitez utiliser l'IA intelligemment dans les RH, il est préférable de commencer avec un objectif clair. Comment l'IA peut-elle donner plus de sens au travail, améliorer l'expérience des travailleurs ou créer plus de valeur ? En parallèle, travaillez les compétences au sein de votre équipe RH. Utiliser l'IA de manière équitable et transparente, conformément à la législation européenne. C'est la seule façon d'établir un lien de confiance avec les travailleurs et les parties prenantes. Veillez à ce que l'IA ne reste pas une série de projets pilotes distincts, mais forme un tout. Élaborez une approche intégrée qui relie tous les domaines des RH, du recrutement au développement et à la fidélisation », conclut Tom Saeys.
À propos de l'enquête internationale auprès des travailleurs
SD Worx, le premier fournisseur européen de services RH, aide les petites et grandes organisations à relever leurs défis en matière de RH et de paie. Afin de prendre le pouls des employeurs et des travailleurs, SD Worx mène régulièrement des enquêtes approfondies. L'analyse du dernier « HR & Payroll Pulse » fournit aux organisations des informations précieuses pour orienter leur stratégie RH et paie et la rendre à l'épreuve du temps.
L'enquête a été menée en février 2025 dans 16 pays européens : Belgique, Allemagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Croatie, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Roumanie, Serbie, Slovénie, Espagne, Suède et Royaume-Uni par le SD Worx Research Institute. Au total, 5625 employeurs et 16 000 travailleurs ont été interrogés. Les résultats donnent une image représentative du marché du travail dans chaque pays.
A propos de SD Worx
Pour SD Worx, le succès est avant tout une question de personnes. Des collaborateurs motivés ne construisent pas seulement une organisation prospère, ils contribuent également à la société. En collaboration avec ses clients, SD Worx met en place des solutions RH performantes qui profitent au travail, à la vie et à la société.
En tant que principal partenaire européen de confiance pour les solutions RH destinées à toutes les organisations et à tous les travailleurs, SD Worx fournit des logiciels, des services et de l'expertise dans le domaine des salaires et de la rémunération, de la gestion du capital humain et de la gestion des ressources humaines. Solidement ancré dans toute l'Europe, SD Worx prend les devants depuis huit décennies en travaillant avec ses clients, grands et petits employeurs, pour stimuler l'engagement des employés afin de garantir le succès au cœur de leurs organisations.
Quelque 95 000 petites et grandes organisations à travers l'Europe font confiance à SD Worx. Ses quelque 10 000 collaborateurs sont actifs dans 27 pays. SD Worx calcule les salaires d'environ 6 millions de travailleurs et figure parmi les cinq premiers au monde. En 2024, l’entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 1,180 milliard d'euros.
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