10 % de jours de travail perdus pour cause de maladie
Les absences de + d’1 mois augmentent le plus : 1 travailleur sur 7 absent de plus d’un mois
18 februari 2025

Malgré le pic de grippe, en janvier 2025, les absences de courte durée ne dépassent pas le niveau de 2024 (à savoir 3,35 %). La tendance à la hausse de l’absentéisme de courte durée est interrompue depuis six mois. En 2024, plus de 10 % des jours de travail dans le secteur privé ont été perdus en 2024 en raison d’une maladie : soit par maladie de courte durée (moins d’un mois), soit par absentéisme de moyenne durée (entre 1 mois et 1 an) ou de longue durée (plus d’un an). Il s’agit d’une augmentation par rapport à 2023. La perte liée à l’absentéisme de moyenne durée a le plus augmenté : elle s’élève désormais à 3,25 %, contre 3,04 % en 2023. L’absentéisme de longue durée (> 1 an) est également en hausse, atteignant 3,75 % (contre 3,63 % en 2023). La perte due à une maladie de courte durée s’élève à 3,29 %, un chiffre similaire à celui de 2023 (3,24 %). Le gouvernement annonce une série de mesures pour réduire l’absentéisme.1
Les absences de plus d’un mois augmentent le plus
- L’absentéisme de moyenne durée s’élève désormais à 3,25 %, contre 3,04 % en 2023 (une hausse relative de près de 7 %). Les absences de plus d’un mois (mais moins d’un an) sont restées plus élevées tout au long de l’année, par rapport à 2023.
- L’absentéisme de moyenne durée a le plus augmenté chez les personnes de moins de 40 ans (en termes relatifs : plus 15 % chez les moins de 25 ans, +10 % chez les 25-40 ans), même si cette tranche d’âge connaît toujours les chiffres les plus bas : il varie entre 2,15 % (-25 ans) et 4,64 % (+60 ans).
- Bruxelles affiche le taux d’absentéisme de moyenne durée le plus bas (2,90 %, stable), tandis que la Wallonie affiche le taux le plus élevé avec 3,7 % (en hausse de 6 % par rapport à 2023 où il était encore de 3,5 %). La Flandre, avec 3,25 %, connaît la plus forte hausse relative (+ 9 %, contre 3 % en 2023).
- En moyenne, la perte de jours de travail dans les professions ouvrières s’élève à 4,70 %. L’augmentation y est la plus importante (près de + 9 % en termes relatifs), mais le nombre d’employés augmente également à 2,63 % (une augmentation relative de plus de 6 %).
Katleen Jacobs, Business Manager legal consultancy chez SD Worx explique : « Il y a davantage de personnes absentes pendant plus d’un mois : un travailleur sur sept (soit 13,34 %) dans le secteur privé.2 La hausse est la plus marquée en Flandre et dans les professions ouvrières où les absences sont plus fréquentes et plus longues. »
Tendance à la hausse de l’absentéisme de courte durée est interrompue depuis six mois
- Les absences de moins d’un mois pour cause de maladie (absentéisme de courte durée) n’ont pas encore augmenté au cours des six derniers mois : elles sont restées inférieures aux niveaux de l’année dernière. Malgré la grippe, en janvier 2025, les absences de courte durée sont inférieures à celles de 2024 (soit 3,35 %).
- Sur l’année, la perte de jours de travail due à l’absentéisme de courte durée a toutefois légèrement augmenté : 3,29 %, soit une augmentation relative de 1,5 % par rapport à 2023 (3,24 %).
- Les jeunes de moins de 25 ans sont le seul groupe à ne pas connaître de nouvelle augmentation en matière de maladies de courte durée. Toutefois, cette tranche d’âge connaît le chiffre le plus élevé, à savoir 3,80 %. Les 30-35 ans connaissent la plus forte hausse : 3,45 % (une hausse relative de 2,68 %).
- La Flandre et Bruxelles enregistrent un taux similaire d’absentéisme de courte durée (3,30 %) tandis que la Wallonie affiche un score légèrement inférieur de 3,25 %, mais a enregistré la plus forte hausse (+ 2,85 %). Cette hausse reste proche de celle enregistrée en Flandre (+ 2,79 %). Ainsi, ces deux régions sont au même niveau que Bruxelles où l’augmentation est plus faible (+ 1,23 %). L’année dernière, l’absentéisme de moins d’un an a le moins augmenté à Bruxelles (tant à court qu’à moyen terme).
- Tant chez les ouvriers que chez les employés, l’augmentation est similaire ; en moyenne, l’absentéisme pour courte durée est de 4,20 % chez les ouvriers et de 2,90 % chez les employés.
« Deux travailleurs sur trois ont été absents au moins une journée pour une courte durée. 30 % n’ont pas été absents un seul jour en 2024 », explique Katleen Jacobs de SD Worx.
Absences de plus d’un an au travail
- La majorité des journées de travail perdues sont dues aux absences de plus d’un an : l’absentéisme de longue durée (> 1 an) s’élève à 3,75 %, soit une augmentation relative de 3,3 %.
- En moyenne, 3 % des travailleurs sont absents pendant plus d’un an, avec de fortes disparités selon les secteurs. Ce taux peut atteindre 12 % dans les soins aux familles et aux personnes âgées, 10 % dans les magasins de taille moyenne et 9 % dans la production de viande.
« Plus l’organisation est grande, plus le risque est élevé. En six ans, nous voyons l’absentéisme total dans le secteur privé passer de 8,40 % à 10,30 % : en termes relatifs, il s’agit d’une augmentation de 23 %. Le coût est considérable. Il s’agit de millions de jours de travail perdus, et c’est au détriment tant du travailleur individuel que l’employeur et l’ensemble de la société : c’est une responsabilité partagée. », conclut Katleen Jacobs de SD Worx.
La tendance à la hausse des maladies de courte durée est interrompue depuis août | SD Worx
À propos de l’analyse
Les chiffres sont basés sur les dernières données salariales de SD Worx, le plus grand calculateur de paie de Belgique (jusqu’à fin janvier). Nous examinons l’absentéisme – tant l’absentéisme pour cause de maladie de courte durée (< 1 mois) que l’absentéisme pour cause de maladie de moyenne durée (> 30 jours et < 1 an) et l’absentéisme de longue durée (plus d’un an). Il s’agit de données anonymisées de près d’un million travailleurs provenant 38.000 entreprises belges provenant de plus de 23.000 entreprises belges du secteur privé. SD Worx peut ainsi donner une idée précise de l’évolution des absences au travail pour cause de maladie. Il s’agit des travailleurs de plus de 18 ans qui sont en service depuis plus de 6 mois ; à l’exception des étudiants et des intérimaires. En ce qui concerne le mois de janvier, des fluctuations peuvent encore survenir parce que les employeurs peuvent encore transmettre des modifications.
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2 (une hausse relative de 5 % ; l’année dernière 12,71 % ou un sur huit)
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