75% des travailleurs sont satisfaits des opportunités de développement chez leur employeur
Les employés belges et néerlandais sont les plus satisfaits – seul un collaborateur belge sur quatre ne l’est pas
18 maart 2021
En Belgique, 75% des employés se disent satisfaits des possibilités de développement dans leur entreprise. Ce qui place la Belgique dans la meilleure moitié du classement. Ce chiffre se compare favorablement à la moyenne européenne, où 70% des employés sont satisfaits et 30% estiment que leur employeur n'offre pas suffisamment de possibilités de développement. À peine un peu plus de la moitié (53,4 %) des travailleurs européens indiquent pouvoir décider eux-mêmes des formations qu'ils peuvent suivre. C'est ce qui ressort d'une enquête menée par le prestataire de services payroll et RH SD Worx en Belgique, en Allemagne, en France, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.
La possibilité de continuer à se développer au sein de l'entreprise est un facteur important en matière d'engagement. Pourtant, de nombreux employeurs n'offrent pas encore suffisamment d'opportunités à leurs collaborateurs de développer leurs talents. En moyenne, 29,7 % des travailleurs européens indiquent qu'ils ne peuvent pas suffisamment se développer dans leur contexte professionnel actuel.
En Belgique, seul un collaborateur sur quatre (26,3 %) est concerné par ce fait et aux Pays-Bas, moins d'un collaborateur sur cinq (18,6 %). En Allemagne (37,9 %) et au Royaume-Uni (34,6 %), il s'agit même de plus d'un travailleur sur trois. En France également (31,1 %), le chiffre est (à peine) supérieur à la moyenne. « Les employeurs sous-estiment souvent l'importance d'offrir à leurs collaborateurs des perspectives de promotion au sein de l'entreprise », explique Cathy Geerts, Chief HR Officer, chez SD Worx. « Personne ne veut avoir le sentiment d'être coincé dans un emploi déterminé. Pour accroître l'engagement des collaborateurs, il est crucial d'offrir à vos travailleurs la possibilité de se développer et de se recycler en permanence. »
Environ la moitié des collaborateurs choisissent eux-mêmes des formations
En outre, l'enquête a révélé qu'une bonne partie des travailleurs n'avaient pas leur mot à dire sur les formations qu'ils peuvent suivre. Au niveau européen, en moyenne 53,4 % déclarent pouvoir participer à la détermination de ces choix. Cela implique que près de la moitié d'entre eux n'ont pas le sentiment de participer aux décisions concernant les formations qu'ils peuvent suivre. En Belgique (53,6 %) et en Allemagne (54,1 %), un peu plus de la moitié des collaborateurs déclarent pouvoir participer au choix de l'orientation dans laquelle ils peuvent se développer. Aux Pays-Bas, six collaborateurs sur dix peuvent participer aux formations qu'ils souhaitent suivre. En France (48,5 %) et au Royaume-Uni (49,9 %), il s’agit de moins de la moitié.
Ces chiffres sont en grande partie en contradiction avec les efforts que les travailleurs veulent consentir pour continuer à se développer. 71,6 % des travailleurs européens essaient de continuer à se former et à se spécialiser en permanence. Dans tous les pays, au moins deux collaborateurs sur trois souhaitent encore améliorer leurs compétences pour effectuer leur travail de manière plus adaptée et plus efficace. La moitié (49,2 %) s'enquiert également plusieurs fois par an des possibilités de suivre des formations. « Cela indique que la majorité des travailleurs sont à la recherche de manières de s'améliorer dans leur travail. Les employeurs ont donc tout intérêt à en tenir compte et à offrir à leurs collaborateurs la possibilité de progresser dans leur développement. C’est essentiel afin de garder ses employés », explique Cathy Geerts.
La plupart des entreprises s'investissent
Heureusement, une grande partie des entreprises s'en soucie. Trois PME belges sur cinq ont des projets de formation en cours pour leurs collaborateurs ou prévoient d'en lancer. Près de 90 % des moyennes et grandes entreprises employant plus de 250 travailleurs le font déjà. Il s'avère cependant que les travailleurs considèrent souvent ces mesures comme insuffisantes ou y participent peu. Beaucoup d'entreprises peuvent entreprendre des démarches à cet égard.
« En permettant aux collaborateurs de partager entre eux les compétences qu'ils acquièrent en interne et en externe, en donnant le bon exemple en tant que manager et en créant de la place pour l'échange et le partage de connaissances, vous pouvez introduire une culture de l'apprentissage sur le lieu de travail », poursuit Cathy Geerts. « 86 pour cent des collaborateurs belges trouvent important que leur manager assume un rôle de mentor et les assiste dans leur développement personnel. Donnez-leur du feed-back et apprenez-leur à le donner et à l'accepter. Cela ne fera que renforcer leur engagement. Un bon système de gestion des talents peut jouer un rôle de soutien à cet égard, parce qu'il ne se contente pas d'analyser les compétences d'une équipe. Il offre aux collaborateurs un aperçu des domaines dans lesquels ils peuvent continuer à se développer et des formations qu'ils peuvent suivre à cet effet. » À l'heure actuelle, la majorité des entreprises européennes n'utilisent pas encore un système de gestion des talents pour gérer et promouvoir numériquement des projets d'apprentissage. Seuls 7 % des PME belges ont déclaré avoir mis en place un tel système, soit la moitié de la moyenne européenne (14 %). Les moyennes et grandes entreprises ont mis en place un système de gestion des talents dans 19 % des cas; la moyenne européenne est de 28 %.