Coûts salariaux plus élevés les jours fériés : ce qu’il faut savoir

Travailler un jour férié est normalement interdit, sauf dans l’horeca. En échange, vos collaborateurs bénéficient d’une meilleure rémunération. Ouvrir votre établissement un jour férié : une bonne idée ou pas ? Voici l’essentiel à connaître.

Dans le secteur horeca (CP 302), les employés à temps plein qui travaillent un jour férié bénéficient de trois avantages :

1. le paiement de leurs heures prestées ;
2. une prime de 2 euros par heure travaillée, en plus de ce salaire, avec un maximum de 12 euros par jour ;
3. un repos compensatoire payé :
   • moins de 4 heures de travail ? Droit à une demi-journée de repos compensatoire ;
   • plus de 4 heures ? Droit à une journée complète de repos compensatoire.

Les employés à temps partiel bénéficient d’un repos compensatoire équivalent au nombre d’heures prestées le jour férié. Le système d’une demi-journée ou d’une journée complète prévu pour les employés à temps plein ne s’applique pas ici.

Vos employés fixes doivent prendre leur repos compensatoire payé dans les six semaines suivant le jour férié. Attention : chaque temps plein a droit à dix jours fériés payés par an. En fin d’année, ces dix jours (ou leurs jours de récupération) doivent être enregistrés dans votre système de paie. Un jour férié tombe un dimanche ou un jour d’inactivité ? Dans ce cas, vous devez prévoir un jour de remplacement.

Les jours fériés en un coup d’œil :

• 1er janvier (Nouvel An)
• Lundi de Pâques
• 1er mai (Fête du Travail)
• Ascension
• Lundi de Pentecôte
• 21 juillet (Fête nationale)
• 15 août (Assomption)
• 1er novembre (Toussaint)
• 11 novembre (Armistice)
• 25 décembre (Noël)

Pensez à vérifier le nombre de jours fériés enregistrés : lors d’un contrôle, les inspecteurs y prêtent toujours une attention particulière. En cas d’erreur, les conséquences peuvent être importantes : vous devrez non seulement accorder un repos compensatoire pour les jours manquants, mais aussi faire face à d’importantes amendes.

Les jours fériés coûtent cher quand il s’agit de vos employés fixes, à cause des suppléments de salaire et du repos compensatoire obligatoire. Mais certains statuts flexibles sont bien plus avantageux :

• Les étudiants jobistes peuvent, dès 2025, travailler jusqu’à 650 heures par an avec une cotisation patronale réduite de 5,42 %, même les jours fériés. Ils conservent le droit à la prime de 2 euros par heure et au repos compensatoire. Attention toutefois si l’étudiant est mineur : il faut prévenir l’inspection avant toute prestation un jour férié.
• Les flexi-jobistes impliquent une cotisation patronale spécifique de 28 %. Pour un jour férié, vous devez simplement ajouter la prime de 2 euros par heure. Eux aussi ont droit au repos compensatoire.
• Les travailleurs occasionnels ou extras ne peuvent pas prester plus de deux jours consécutifs. Durant les 50 premiers jours de l’année civile, leurs cotisations sociales sont calculées sur un salaire forfaitaire inférieur à la rémunération habituelle. Si vous employez un travailleur occasionnel un jour férié, il bénéficie du repos compensatoire selon les règles applicables aux employés à temps plein.

Pour certains exploitants horeca, la décision d’ouvrir ou non un jour férié n’est pas évidente. Les coûts salariaux pour les employés fixes sont en effet nettement plus élevés. Vous pouvez toutefois opter pour des étudiants jobistes, des flexi-jobistes ou des travailleurs occasionnels. Votre conseiller payroll est là pour trouver avec vous la meilleure option.