Besoin de talents (temporaires) ? Les flexi-jobistes sont en plein essor!

Trouver et garder du personnel de qualité est un défi qui se pose à chaque employeur, quel que soit votre secteur ou la taille de votre entreprise. Sans oublier les autres casse-tête à résoudre en cours d’année, comme les pics de travail ou les creux saisonniers, les congés et les absences inopinées… 

Quelles sont vos options en matière de personnel ? Les flexi-jobistes sont-ils votre nouvelle ligne de secours? Voici des réponses à ces questions.
 

Quelles sont les formes d’emploi à votre disposition?

Les collaborateurs fixes avec un contrat à durée indéterminée sont à la base de votre activité. Vous vous constituez ainsi un pool fixe d’employés et/ou d’ouvriers. Mais tout au long de l’année, vous pourriez également avoir besoin de renforts temporaires. Quelles sont vos options et comment choisir?

Voici un récapitulatif pratique:

Deux formes d’emploi temporaire qui gagnent en popularité sont les flexi-jobistes et les travailleurs-étudiants. Pourquoi ? Les deux statuts vous rapportent de nombreux avantages en tant qu’employeur, ce qui en fait la solution idéale pour réduire vos coûts salariaux élevés.  

Les flexi-jobistes, (presque) omniprésents

Un flexi-jobiste travaille déjà dans votre entreprise? À moins que vous n’envisagiez d’engager un ou plusieurs flexi-jobistes? C’est une collaboration avantageuse pour vous comme pour eux, principalement du fait de la flexibilité et des coûts salariaux réduits.

Vous vous posez sans doute déjà des questions brûlantes. SD Worx vous expose les grandes lignes du statut ci-dessous.

Flexi-job: quels secteurs ?   

L’introduction des flexi-jobs remonte déjà à 2015. Dans un premier temps, seul l’horeca pouvait faire appel à ce statut avantageux, mais le succès a été tel qu’il a rapidement été étendu à d’autres secteurs. Un arrêté royal de 2024 a notamment établi dans quelles commissions paritaires les flexi-jobistes peuvent travailler. 

Le gouvernement De Wever souhaite à présent rendre ce statut accessible à tous les secteurs qui le souhaitent, avec des opt-outs et des opt-ins éventuels. SD Worx vous informera dès que cette nouvelle législation entrera en vigueur. 

Découvrez tous les secteurs concernés dans le Flexiguide.

Flexi-job: qui sont les flexi-jobistes?

Le flexi-statut permet à toute personne ayant une activité principale ou une pension de gagner un revenu d’appoint avantageux. Bien entendu, il y a quelques conditions à respecter. 

• Les non-pensionnés doivent être occupés au moins à 4/5e.
• Les prépensionnés (qui n’ont pas encore atteint l’âge légal de la retraite) qui ont travaillé au moins à 4/5e avant leur départ à la retraite peuvent commencer immédiatement un flexi-job. Si ce n’est pas le cas, ils doivent attendre deux trimestres.
• Les pensionnés peuvent exercer un flexi-job à partir de l’année où ils ont atteint l’âge légal de la retraite.

Flexi-job? Rien que des avantages!

Le nombre de flexi-jobistes augmente en flèche. Et il y a d’excellentes raisons à cela, car ce statut est aussi avantageux pour eux que pour les employeurs. Les principaux avantages d’un flexi-job:

Pour l’employeur

• Pour les employeurs, les coûts salariaux sont la motivation principale. Vous payez des cotisations patronales réduites à l’ONSS de 28 % (jusqu’à récemment 25 %).
• Vous pouvez engager un nombre illimité de flexi-jobistes.
• Les flexi-jobistes représentent une main-d’oeuvre motivée (et souvent expérimentée), puisque ces personnes choisissent délibérément de gagner un revenu d’appoint.

Pour le flexi-jobiste

• En plus du salaire mensuel issu de leur activité principale ou de leur pension, les flexi-jobistes peuvent gagner un revenu d’appoint annuel considérable à des conditions avantageuses. Les flexi-jobistes en activité peuvent ainsi gagner jusqu’à 12.000 € en exerçant une activité d’appoint (l'accord du gouvernement prévoie une augmentation jusqu'à 18.000 €, mais ceci doit encore être officialisé). Pour les flexi-jobistes pensionnés, le montant est même illimité, tout comme pour les prépensionnés avec 45 ans de carrière.
• Le salaire des flexi-jobistes n’est pas soumis à l’impôt ou aux cotisations sociales.
• Le flexi-statut permet de constituer des droits sociaux (importants pour le chômage, la pension).

En tant qu’employeur, vous payez une très faible cotisation patronale à l’ONSS pour un étudiant que vous occupez. Au lieu des 25 % minimum sur le salaire brut d’un collaborateur fixe, vous ne payez que 5,42 %. Une différence non négligeable.

Mais les travailleurs-étudiants tirent également leur épingle du jeu, car ils ne paient qu’une petite cotisation ONSS de 2,71 % (au lieu de 13,07 %), sans retenue de précompte professionnel.

Attention : un étudiant jobiste a comme statut principal « étudiant » et ne peut donc jamais être recruté en tant que travailleur flexible.

À savoir lorsque vous recrutez un travailleur-étudiant

Généralement, les travailleurs-étudiants sont recrutés pour prêter main-forte lors des périodes chargées ou des week-ends. Il va de soi qu’un étudiant (à partir de 15 ans) n’aura pas d’expérience professionnelle ou en aura peu, contrairement aux flexi-jobistes plus chevronnés. Les fonctions nécessitant peu de connaissances préalables et de rodage sont donc particulièrement adaptées.   

Les travailleurs-étudiants ne peuvent pas gagner un revenu d’appoint illimité, mais doivent s’en tenir à un plafond de 650 heures par année civile (auprès de tous les employeurs confondus). En outre, ils ne peuvent conclure qu’un contrat d’étudiant écrit de maximum 12 mois.