À FAIRE :
récompensez vos collaborateurs en fonction de leurs besoins individuels et soutenez la flexibilité à tous les niveaux possibles.
Demandez à 10 collaborateurs ce qui les rend heureux au travail et vous obtiendrez 10 réponses différentes. L’un considère l’autonomie au travail comme essentielle, l’autre attache surtout de l’importance au contact avec les collègues. Quoi qu’il en soit, le bonheur au travail dépend de bien plus que d’une table de ping-pong installée sur le lieu de travail ou d’un teambuilding annuel, aucun doute là-dessus. Mais de quoi alors ? Ellen Neirynck, International talent director chez SD Worx, dresse une liste de choses à faire.
Tout d’abord, stimuler le bonheur au travail est une des clés pour être un employeur attractif. C’est en tout cas ce qu’il ressort de notre enquête The Perfect Match. Pour bien se comprendre, commençons par expliquer ce que nous entendons précisément par bonheur au travail et quelles étapes sont nécessaires pour avoir des travailleurs heureux. Vous pourrez ensuite passer à l’action.
La reconnaissance est l’un des trois piliers du bonheur au travail, mais elle est loin d’être évidente. Car si nous jugeons tous important les témoignages d’estime, nos avis divergent souvent sur la manière de les manifester. Ellen : « Un package salarial attractif et motivant est généralement la base. Mais dans la guerre des talents, de nombreux employeurs accordent également aujourd’hui des extras : un bonus salarial en cas de bon résultat, un cadeau personnel pour un anniversaire ou un mariage, des prix décernés au projet ou à l’équipe les plus créatifs, et ainsi de suite. Tant que cela se fait dans une ambiance cordiale et dans le respect des efforts de chacun. Cela peut de surcroît favoriser également la collaboration entre collègues. Assurez-vous toutefois que décrocher ces extras ne devienne pas un but en soi. »
Également important à garder à l’esprit : tous les collaborateurs ne veulent pas uniquement gravir les échelons. Nous en voulons pour preuve le succès grandissant des carrières non linéaires. Ellen : « Les gens choisissent parfois délibérément de gagner par exemple temporairement moins dans une autre fonction ou un autre régime de travail, de manière à accroître leur bien-être mental. Plus encore, pour certains, cette flexibilité de prendre les choses un peu plus tranquillement ou de les aborder différemment est précisément une source de bonheur. Autrement dit, le bonheur au travail n’est certainement pas synonyme de promotion et de bonus.
récompensez vos collaborateurs en fonction de leurs besoins individuels et soutenez la flexibilité à tous les niveaux possibles.
Les travailleurs peuvent se voir confier différentes fonctions. En les employant là où ils excellent, travailler leur procurera davantage de plaisir et toute l’organisation en profitera en définitive. Ellen : « Le temps où un emploi devait surtout pourvoir aux besoins de l’entreprise est révolu. Aujourd’hui, les talents individuels des collaborateurs constituent le point de départ. Vous pouvez en tant qu’employeur soutenir et développer davantage ces compétences, afin que les collaborateurs puissent créer leur emploi idéal. On appelle cela également le ‘job crafting’. »
Mais cela va également au-delà du principe de la bonne personne au bon poste. Connaissez-vous vraiment vos collaborateurs ? Nous ne visons pas seulement ici leurs capacités professionnelles. Les connaissez-vous également en tant que personne, leur situation à la maison, leurs hobbies et ce qui les motive ? Ellen : « Savoir ce qui motive vos collaborateurs vous aide à mettre sur pied des actions axées sur la personne. Quelqu’un qui aime jouer la comédie dans son temps libre pourrait aimer être meneur de jeu à l’occasion du prochain teambuilding. Ou celle/celui qui aime peindre ou dessiner pourra concevoir le flyer de votre prochain afterwork-drink. Vous maintenez ainsi l’implication et misez sur les talents de tous, également au-delà du travail. Vous constaterez que vos collaborateurs en tirent une expérience très positive. »
Du reste, l’employee experience débute dès le premier contact avec un candidat. Faites donc une bonne première impression et maintenez-la tout au long de la carrière.
apprenez à connaître vos collaborateurs et cartographiez leurs talents. Faites-le lors de moments de contact informels, comme un drink après le travail, une pause déjeuner ensemble ou une activité de team building. Des outils plus formels existent également. Un test de rôles en groupe, éventuellement complété d’un test de personnalité, est par exemple une source précieuse d’informations tant pour vous que pour votre collaborateur.
Dans quelle mesure vos collaborateurs sont-ils heureux au travail ? Pour répondre à cette question de façon convaincante, vous devez assurer un suivi permanent. Ellen : « Nombre d’entreprises organisent systématiquement une enquête annuelle auprès des collaborateurs. Mais les suites données aux résultats sont parfois dérisoires, voire absentes. Une telle enquête de satisfaction unique manque donc souvent son objectif. Interroger régulièrement et de manière concise les travailleurs sur leur expérience du travail – ce que l’on nomme des ‘pulse surveys’ –, est nettement plus efficace. Si quelque chose cloche, vous pouvez être prompt sur la balle pour y réagir. Et la fréquence élevée vous permet de constater plus rapidement l’évolution de vos équipes. »
posez périodiquement (par exemple, chaque mois, semaine ou toutes les 2 semaines) quelques questions courtes et dévoilez-en les réponses immédiatement. Cela incite vos collaborateurs à participer.
Il est illusoire de croire que le bonheur au travail dépend uniquement d’outils et d’enquêtes. Ellen : « Ne sous-estimez pas la force des collègues. Le travail ne s’effectue pas en vase clos. Pour bien collaborer, la concertation entre équipes est cruciale. Les RH peuvent parfaitement soutenir la mise en œuvre d’une culture de feed-back continue et constructive. Mais le contexte privé intervient également. Quiconque se sent mal à la maison cherchera souvent une caisse de résonnance au travail. Un bon dialogue avec un(e) collègue peut alors faire des merveilles.
Posez-vous la question suivante : les collaborateurs peuvent-ils être eux-mêmes au travail et savent-ils suffisamment à qui ils peuvent s’adresser en cas de conflit, de situation à risque ou de tout autre contexte faisant qu’ils ne se sentent pas au mieux – pensez à un programme de parrain/marraine, à la personne de confiance ou au conseiller en prévention bien-être psychosocial ? Autant d’aspects importants à explorer. »
stimulez une culture de feed-back ouverte et constructive avec l’aide des RH comme déclencheur et misez sur une culture d’entreprise inclusive et sûre dans laquelle tout le monde compte. Cela peut se faire via toutes sortes de formations, mais vous pouvez aussi commencer petit en prenant par exemple l’habitude de demander l’avis de tout le monde pendant une réunion d’équipe.
Enfin, l’environnement physique dans lequel le personnel exerce ses fonctions a aussi un impact sur son bonheur au travail. Ellen : « Un lieu de travail agréable et convivial offrant suffisamment de lumière et d’espace ne fait bien entendu pas tout, mais il peut contribuer à ce que les collaborateurs se rendent au travail le sourire aux lèvres. En ces temps de travail hybride, vous marquez ainsi des points. Cela ne se limite d’ailleurs pas aux locaux dans lesquels on travaille : la personnalité de ses collègues et la manière de collaborer jouent également un rôle. Accordez-vous à vos collaborateurs une autonomie suffisante dans leur fonction et y a-t-il de la place pour les contacts informels entre collègues ? Utilisez-vous des outils numériques pour faciliter le travail ? Ainsi, SD Worx propose avec huappi une plateforme de talents en ligne qui permet aux collaborateurs de s’approprier leur carrière. De cette manière, le bonheur au travail est également indissociablement lié à votre approche numérique et à votre culture d’entreprise. »
créez un lieu de travail inspirant et stimulant, où vos collaborateurs aiment se poser. Cela peut aller d’un aménagement de bureau branché à la création d’espaces de rencontre informels où les collègues peuvent se détendre ensemble, en passant par des outils conviviaux, une activité sportive conjointe le vendredi... les possibilités sont infinies !
Vous le constatez : promouvoir le bonheur au travail nécessite la mise en œuvre non pas d’une, mais de plusieurs actions concomitantes. Gardez toujours à l’esprit que les actions se renforcent mutuellement et ne se contrecarrent certainement pas les unes les autres. C’est précisément pourquoi il est important de ne pas foncer tête baissée, mais plutôt d’instaurer préalablement une politique réfléchie et cohérente.
Contactez-nous. Nous serons heureux d’en discuter.