Près d'une PME sur six licenciera du personnel au premier trimestre
Les intentions de licenciement à nouveau élevées - les intentions de recrutement en légère hausse - la réduction des cotisations à l'ONSS a un effet positif pour une PME sur trois.
4 januari 2023
Une PME sur six (jusqu'à 250 travailleurs) envisage de licencier du personnel au premier trimestre de l’année, en raison de perspectives d'emploi incertaines et d'une compétitivité réduite. L'indexation automatique des salaires affecte les intentions d'embauche de quatre PME belges sur dix. En outre, une PME sur trois ressent un effet positif de la réduction des cotisations à l'ONSS, soit pour éviter des licenciements, soit pour recruter. Telles sont les premières conclusions d'une enquête menée auprès de 826 chefs d'entreprise et responsables des ressources humaines de PME sur leurs projets d'emploi pour le premier trimestre 2023.
Les intentions de licenciement restent à un niveau de crise
Près d'une PME belge sur six (15,3%) procédera à des licenciements au cours du premier trimestre de 2023. Moins d'une PME sur cinq (17,4%) prévoit de les remplacer par la suite. Cette tendance négative a commencé au trimestre dernier et se poursuit : elle est similaire à la situation au début de la crise du coronavirus. C'est dans le Brabant Flamand et le Limbourg que les plans de licenciement sont les plus élevés (soit 18,8% et 17,4% des PME) et en Flandre occidentale qu'ils sont les plus bas (9,3%).
Les PME ayant des ouvriers observent particulièrement l'impact sur leur position concurrentielle
Pour 36,2% des PME, l'indexation automatique des salaires met en péril leur position concurrentielle vis-à-vis des pays voisins. Les PME employant des ouvriers sont significativement plus négatives quant à leur propre position concurrentielle (47,6%) que les PME employant principalement des employés (33,4%).
La réduction des cotisations à l'ONSS a un effet positif sur l'emploi dans les PME
Une organisation sur trois souhaite recruter
Un point positif tout de même : environ une PME sur trois (34,2%) prévoit de recruter au début de 2023, même s'il existe des différences régionales. Par rapport à décembre de l'année dernière, les intentions sont toutefois beaucoup plus faibles. Ceux qui embauchent le font pour cause de remplacement dans près de la moitié des cas. Pour environ six PME sur dix qui recrutent, il s'agit d'une expansion.
Bien qu'il existe des différences régionales
Les PME wallonnes ont une intention de licenciement élevée combinée à une intention de recrutement faible. À Bruxelles, les choses semblent légèrement plus positives : 34% pensent à embaucher et 14,7% à licencier.