Le nombre de travailleurs absents pour une longue durée continue d'augmenter : près de 12,3 % des travailleurs dans le secteur privé belge sont restés chez eux entre un mois et un an l'année dernière pour cause de maladie ; l'année précédente, ce chiffre s'élevait à 11,7 %. C'est ce qui ressort d'une enquête auprès de plus de 700 000 travailleurs et 20 500 entreprises belges dans le secteur privé. Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on. Que pouvez-vous entreprendre alors pour limiter au maximum les absences de longue durée ? Et si l’un de vos collaborateurs est en arrêt de travail, comment veiller à ce que son retour se fasse dans les meilleures conditions ?
Depuis l’adaptation de la loi bien-être de 2017, vous êtes obligé, en tant qu’employeur, de prendre des mesures pour prévenir les risques psychosociaux et les burn-outs. Vous ne devez donc pas seulement soutenir vos collaborateurs individuellement, mais également réaliser une analyse générale des risques, développer une politique de prévention du burn-out et sensibiliser votre personnel.
Il ne s’agit pas d’un luxe inutile, car le coût des absences de longue durée est élevé et Plus encore, nous avons vu ces coûts augmenter sensiblement ces dernières années : par ex. pour une organisation de 100 travailleurs, il s'agit en moyenne de 100 000 euros par an, sans compter les frais indirects. Pensez à la perte de connaissances et d’expérience, et à la charge de travail supplémentaire des collègues. Il est aussi parfois nécessaire de chercher un remplaçant. Ces changements et ces coûts peuvent être source d’irritations pour vous et votre personnel.
En tant qu’employeur, vous pouvez mettre en place quelques mesures pour éviter les absences de longue durée.
1. Passez de bons accords
Vérifier ses mails dès le réveil et juste avant d’aller dormir : pour une grande partie des jeunes travailleurs – entre 25 et 35 ans –, il s’agit d’une habitude quotidienne. Bien que ce ne soit souvent pas nécessaire, ils ressentent la nécessité impérieuse d’être joignable en permanence : en dehors des heures de bureau, pendant un arrêt maladie ou en vacances. Cette connexion permanente joue un rôle dans le nombre croissant de collaborateurs de la jeune génération touchés par un burn-out. Un effet néfaste de la numérisation du travail.
Pourquoi ne pas organiser une formation en time management et lancer le débat avec vos collaborateurs sur les concepts de « temps » et de « productivité » ? Certaines entreprises rendent même impossible l’envoi de mails en dehors des heures de travail. Des mesures radicales, mais parfois salutaires pour protéger votre personnel.
2. Travailler sur l’engagement
Une étude démontre que les collaborateurs très engagés sont jusqu’à 50 % moins absents pour maladie et qu’ils subissent moins de stress négatif. En résumé, stimuler l’engagement est le moyen préventif par excellence pour réduire les maladies de longue durée. Créer une bonne ambiance entre collègues, accorder plus d’autonomie à chaque collaborateur et offrir de réelles opportunités de développement personnel font partie des mesures qui contribuent à rendre le travail plus agréable et moins stressant.