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Plus de la moitié des employeurs belges ont des difficultés à attirer des talents.
Intérimaires, free-lances, flexi-jobbers... Ces travailleurs temporaires sont devenus incontournables dans bon nombre d’organisations. Une étude menée par SD Worx montre même que près de quatre employeurs sur dix comptent de plus en plus sur eux. Mais quelle approche adopter face à ce groupe varié ? Même si leurs besoins sont légèrement différents de ceux de votre équipe fixe, vous avez tout intérêt à les considérer comme des collaborateurs à part entière. Découvrez pourquoi et comment faire en pratique.
Sur un marché du travail en pénurie, il est d’autant plus important de ne pas considérer vos travailleurs temporaires comme de la main-d’œuvre supplémentaire destinée à faire face aux pics d’activité, mais plutôt comme de véritables membres de votre équipe. Notamment pour les raisons suivantes :
Pour mieux repérer les talents – En impliquant les collaborateurs temporaires dans des projets variés, en leur demandant leur retour, en partageant les responsabilités et en proposant des possibilités d’évolution, vous pouvez mieux évaluer leurs points forts (et leur potentiel). Vous serez ainsi en mesure de proposer à chacun et chacune un poste qui lui est adapté.
Pour fidéliser les talents – Les intérimaires, les free-lances et les autres travailleurs temporaires qui ont l’impression de réellement faire partie de votre équipe reviendront plus facilement pour effectuer de nouvelles missions. Et vous pourriez si bien vous entendre que cela pourrait déboucher à l’avenir sur un contrat fixe. Mais ça, vous ne le saurez bien sûr que si vous leur accordez du temps.
Pour attirer de nouveaux talents – Les travailleurs temporaires qui se sentent appréciés ont tendance à en parler autour d’eux et, sans même vous en rendre compte, vous aurez acquis la réputation d’être un employeur de choix. Les personnes qui vantent ainsi votre organisation en encourageront d’autres à consulter vos offres d’emploi.
Plus de la moitié des employeurs belges ont des difficultés à attirer des talents.
Et ça commence dès le recrutement. En proposant une page dédiée au travail temporaire sur votre site, vous pouvez notamment diffuser les missions disponibles dans votre entreprise, présenter votre vision et communiquer vos instructions. Vous augmenterez ainsi vos chances de trouver un travailleur temporaire adéquat. Le premier jour de travail, discutez des possibilités au sein de votre organisation et de vos attentes. Indiquez entre autres si la mission peut ouvrir des portes à long terme. Si vous ne le savez pas encore, dites-le. Et s’il s’agit d’un poste purement temporaire sans « perspective », soyez honnête lors de l’onboarding.
Les organisations considèrent encore trop souvent leurs collaborateurs temporaires comme des citoyens de seconde zone. Mais c’est se tirer une balle dans le pied. Qu’ils soient free-lances ou intérimaires, beaucoup disposent de compétences variées, d’expériences et de perspectives nouvelles acquises auprès d’autres employeurs. Impliquez-les dans les réunions et les projets qui ont trait à leur poste, mais invitez-les aussi aux événements de l’équipe ou aux afterworks. Les travailleurs les plus aptes partageront plus vite leur expertise et vous pourrez mieux repérer ceux qui s’intègrent bien dans l’équipe et qui ont une plus-value.
Vos travailleurs temporaires ne pourront réussir que si vous leur en donnez les moyens. Autrement dit, prévoyez suffisamment d’accompagnement et de formation. Même pour les missions courtes. Cela ne doit pas forcément passer par des formations formelles. Pensez plutôt aux manuels, vidéos et procédures par étapes préparés par des collègues plus expérimentés. Une autre option consiste à attribuer aux collaborateurs temporaires un mentor qui les aidera lors de la réalisation de certaines tâches et les présentera à l’équipe entière.
Dans certains environnements de travail, comme la logistique et les entreprises manufacturières, la charge de travail est souvent importante. La production ne doit pas s’arrêter et les commandes doivent être expédiées. Il y a peu de temps pour le feed-back. Et le travailleur temporaire ? « De toute façon, il ne sera plus là le mois prochain. » Vous auriez tort de raisonner ainsi. Sans feed-back, vos intérimaires pourraient continuer à moins bien effectuer leur travail ou, au contraire, ne sauront pas qu’ils s’y prennent bien. Mais le feed-back montre surtout que vous portez de l’intérêt à vos travailleurs temporaires, ce qui renforcera leur implication.
La mission est terminée, le badge ou l’ordinateur rendu, et au revoir. Il n’existe pas toujours de procédure d’offboarding réfléchie pour les travailleurs temporaires. C’est une occasion manquée, car un entretien de sortie constructif, permettant de remercier le travailleur et d’évaluer ses expériences et les points à améliorer, peut mener à des commentaires positifs et encourager les travailleurs à revenir. À l’inverse, les collaborateurs qui partent sont généralement très francs sur les choses qu’ils n’auraient peut-être pas osé dire plus tôt. Vous pouvez en tirer des enseignements.
Vous aimeriez connaître la réponse ? Nos experts vous proposent cinq points d’action concrets à mettre en place en 2024 pour faire face à la pénurie sur le marché du travail.
Mieke Dijckmans
Business Unit Manager Talent Services