Le marché de l'emploi conservateur
Le travail avec des free-lances n’est pas une exception. En 2018, nous avons mené avec SD Worx une enquête sur l’utilisation flexible des talents. Il en est ressorti que 95 % des organisations interrogées font appel à des free-lances. Dans une majorité des cas, au moins 10 % de leurs effectifs se composent de free-lances. Il est frappant de constater que ces free-lances s'occupent nettement plus de tâches essentielles que de tâches périphériques. Ce qui signifie que cet « emprunt » de talent n’est pas seulement considéré comme une option réalisable pour des tâches jugées relativement peu importantes, mais aussi pour des tâches essentielles à l’organisation.
Pourtant, de nombreuses entreprises hésitent encore à collaborer avec des free-lances. Les employeurs belges préfèrent engager du personnel fixe pour de nouveaux postes. Pas moins d'une vacance sur deux est pourvue par un travailleur fixe (52 %), de préférence ayant de l'expérience. Trois postes sur dix sont occupés par des travailleurs internes après une formation. Seul un poste sur cinq est assuré par un travailleur flexible. La Belgique se distingue ainsi de ses voisins comme l'Allemagne, la France, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.