Besoin d'un conseil ?
Nos consultants peuvent vous guider et vous conseiller.
Dans le cadre d'un emploi de fin de carrière, un travailleur âgé preste moins d'heures ou voit sa charge de travail allégée. L'objectif poursuivi ? Retarder quelque peu la fin de carrière. Mais un emploi de fin de carrière n'est pas l'autre. De surcroît, les conditions changent régulièrement. Nous avons repris, par possibilité, les changements annoncés.
À partir de l’âge de 55 ans, les salariés qui remplissent les conditions jusqu'à leur retraite peuvent travailler à 4/5e ou à mi-temps en optant pour un emploi de fin de carrière sous la forme d’un crédit-temps. Afin de compenser en partie la perte de salaire, l'Office national de l'Emploi (ONEM) verse une allocation aux travailleurs concernés. À noter que les travailleurs qui choisissent le crédit-temps ne bénéficient de cette compensation qu'à partir de 60 ans.
Les travailleurs qui exercent un métier lourd, qui ont une carrière longue ou qui sont occupés dans une entreprise en difficulté ou en restructuration constituent une exception : ils peuvent demander un emploi de fin de carrière dès qu’ils atteignent l'âge de 50 ans. À l'heure actuelle, ils perçoivent une allocation de l’ONEM dès 55 ans, mais à partir de 2019, le gouvernement portera cet âge à 60 ans pour tous les travailleurs.
Un travailleur de 58 ans ou plus qui se voit accorder un emploi de fin de carrière « doux » a un emploi moins contraignant. Une option consiste également à travailler moins d'heures, bien qu'il existe ici une limite d'âge fixée à 60 ans. Dans les deux cas, le travailleur perd une partie de son salaire.
Les conditions pour un emploi de fin de carrière « doux » sont fixées au niveau collectif, à savoir par le biais du règlement de travail ou d'une CCT qui prévoit également les accords portant sur l’allocation que percevra le travailleur. Vous devez en effet, en tant qu'employeur, verser un montant destiné à compenser en partie la perte de salaire. Cette compensation peut également être payée par le Fonds de sécurité d’existence. Cette allocation est exonérée de cotisations sociales.
Les emplois de fin de carrière « doux » ne connaissent cependant pas un grand succès : jusqu'à ce jour, seul le secteur de la métallurgie a conclu une CCT. Afin d'induire un changement, le gouvernement étendra le système à partir du 1er janvier 2019. Si aucune CCT sectorielle n'est conclue, une convention individuelle entre le travailleur et l'employeur suffit.
Le système des emplois de fin de carrière a inspiré ce que l'on appelle les « jours de vieillesse ». Ce système prévoit que, dans certains secteurs, les travailleurs ont droit à des jours de congé supplémentaires à partir d'un certain âge, sans perte de salaire. En d'autres termes, le travailleur ne doit pas prester ces jours et conserve son salaire. Actuellement, c'est surtout le secteur des soins de santé qui utilise cette option : à partir de l'âge de 45 ans, la plupart des travailleurs ont droit à ces congés supplémentaires et le nombre de jours augmentent avec l'âge. Par conséquent, certains travailleurs de 55 ans et plus se voient accorder 36 jours de congés supplémentaires.
L’exemple du secteur des soins de santé a inspiré les organisations de travailleurs d'autres secteurs. Un nombre croissant de travailleurs demandent à pouvoir bénéficier des « jours de vieillesse ». On s'attend à ce que cette tendance se renforce, étant donné que les conditions d'obtention d'un crédit-temps ont été durcies.