Combien d’organisations peuvent affirmer, la main sur le cœur, disposer d’une politique de développement durable à part entière ?
Développement durable de talents : 5 choses à faire et à ne pas faire
À présent que le contenu des emplois évolue à toute vitesse et que de nouvelles fonctions surgissent partout, l’adage qui n’avance pas recule est plus que jamais d’actualité. Aussi, que vous l’appeliez culture de l’apprentissage, apprentissage tout au long de la vie ou développement durable, y échapper n’est plus possible. Du moins si vous voulez que votre organisation conserve sa pertinence demain. Exagérons-nous ? Peut-être un petit peu, mais tout professionnel des RH sait désormais que la clé du succès est de faire grandir et s’épanouir les talents. Ces conseils vous y aideront.
N°1 À FAIRE – Stimulez le job crafting
Le Job crafting implique la possibilité pour les collaborateurs de façonner eux-mêmes dans une certaine mesure leur emploi, afin qu’il s’approche de leur emploi idéal. De petits changements peuvent déjà avoir un grand impact. Pensez aux changements apportés à l’éventail des tâches, aux rôles (au sein de l’équipe ou d’un projet) et aux relations de travail. Le grand avantage est de pouvoir ainsi mieux évaluer les forces, le potentiel et les ambitions des collaborateurs, qui constituent à leur tour la base d’un plan de développement durable. Si cela réussit, vous pouvez franchir un pas supplémentaire et expérimenter le team crafting.
N°2 À NE PAS FAIRE – Ne vous concentrez pas uniquement sur le développement fonctionnel
S’il peut sembler logique de développer les collaborateurs principalement dans le cadre de leur fonction actuelle et d’en faire des éléments très performants, cela implique également un risque important. Peut-être leur fonction n’existera-t-elle plus dans 5 ans, ou sera-t-elle complètement réorganisée avec l’évolution de l’organisation. Il est donc préférable de miser dans les plans de développement sur les compétences numériques et non techniques – qui accompagnent le changement. Par exemple, le Forum économique mondial (FEM) place la pensée analytique, l’action axée sur les solutions et la créativité parmi les 5 compétences les plus essentielles pour l’avenir. En bref, ne vous concentrez pas uniquement sur l’approfondissement des connaissances, mais aussi sur leur élargissement. Vous créerez ainsi des travailleurs « en forme de T » (‘larges et profonds’).
N°3 À FAIRE – investissez dans le développement personnel
Tout le monde n’apprend pas de la même manière. Certains continuent de préférer les formations collectives en classe, d’autres retiennent beaucoup mieux quand ils voient la chose (vidéo), l’entendent (podcast) ou l’expérimentent eux-mêmes (ateliers et projets). Une touche personnelle peut également signifier que les collaborateurs déterminent eux-mêmes le résultat d’un parcours donné. Dans tous les cas, les choix améliorent les résultats d’apprentissage et favorisent l’engagement. Les nouvelles technologies, telles que l’intelligence artificielle, permettent également de lier rapidement les besoins et les préférences d’apprentissage personnel à des programmes de développement.
N°4 À NE PAS FAIRE – Ne vous tracassez pas à propos du manque de temps d’apprentissage.
Ah bon ? Non. La raison en est simple : apprendre et se développer ne viennent pas en sus du travail quotidien des collaborateurs. Au contraire, dans un monde idéal, ils y sont parfaitement intégrés. Confronté à un défi, un collaborateur cherche simultanément une solution en s’aidant des options d’apprentissage proposées. Ne vous concentrez donc pas trop sur les moments d’apprentissage en sus du travail (notamment sous la forme de formations), mais intégrez l’apprentissage en recourant au :
- Microlearning – un contenu d’apprentissage tout prêt ne prenant que quelques minutes et facile à passer en revue (infographies, blogs, modules d’e-learning, vidéos …).
- Social learning – apprendre ensemble et des autres de manière informelle, comme avec le mentorat, les discussions entre pairs, les discussions de groupe ou les réseaux sociaux.
- User-generated content – contenu créé et partagé par les collaborateurs eux-mêmes : plans par étapes, manuels, articles de connaissance, modèles vidéos ‘comment faire’ ...
- mLearning – l’apprentissage mobile à travers des plateformes spécialisées permet aux collaborateurs d’améliorer leurs compétences où et quand ils le souhaitent.
N°5 À FAIRE – Partagez les success stories de collègues
Vous voulez que vos collaborateurs prennent les commandes, mais les choses n’avancent pas ? C’est peut-être qu’ils manquent de motivation et d’une vision claire des possibilités d’évolutions concrètes à disposition. Présenter les récits de collaborateurs qui ont connu un parcours de développement remarquable leur sera d’un grand secours. Karim était peut-être ce magasinier qui connaissait chacun de vos produits en détails, et il est aujourd’hui votre nouveau sales consultant. De tels récits inspirent et incitent à l’action. En effet, un développement véritablement durable ne nécessite peut-être pas que votre collaborateur prenne les commandes, mais au moins qu’il s’installe sur le siège passager.
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Jan Laurijssen
Researcher and Consultant