La directive européenne impose une rémunération équitable et neutre en termes de genre pour un travail égal. Les entreprises devront fournir aux travailleurs et aux candidats davantage de visibilité sur leur politique salariale : échelle salariale de la fonction, compa-ratio et, sur demande, le salaire moyen des collègues exerçant la même fonction.
Les États membres doivent transposer la directive en droit national, ce qui peut donc varier d'un pays à l'autre. La fréquence du reporting dépendra de la taille de l’entreprise. Les organisations de plus de 250 travailleurs devront publier un rapport chaque année, à partir de 2027 au plus tard. Les employeurs de 150 à 249 travailleurs le feront tous les trois ans, également à partir de 2027. La même fréquence s'applique aux entreprises de 100 à 149 travailleurs, mais seulement à partir de 2031 au plus tard. Enfin, les organisations de moins d'une centaine de travailleurs auront plus de temps pour se préparer, bien que les États membres peuvent imposer des règles plus strictes. Par exemple, ils peuvent augmenter la fréquence des rapports pour maximiser la transparence de la rémunération.
Le reporting sera interne et externe. Le reporting externe devra inclure au minimum sept critères, tels que l'écart salarial (non corrigé) et l’écar corrigé, qui doit être inférieur à 5 %. En interne les travailleurs auront droit de connaître leur propre échelle salariale, leur position dans celle-ci et le salaire moyen de leurs collègues exerçant un travail équivalent, ventilé par sexe. Les employeurs devront également préciser les critères utilisés pour l'évolution des salaires et des carrières, qui devront être objectifs et neutres en termes de genre.
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