Les flexi-jobs sont les plus populaires chez les plus de 60 ans

Depuis décembre 2015, le système de flexi-job permet de créer des emplois flexibles pour les retraités et les personnes travaillant au moins en 4/5. Le régime fiscal favorable ne s'appliquait initialement qu'au secteur de l'hôtellerie et de la restauration, mais il a depuis été étendu à d'autres secteurs (voir la liste ci-dessous). Il sera étendu à 12 nouveaux secteurs à partir de 2024, à savoir : l'enseignement, la garde d'enfants, le secteur public du sport et de la culture, le secteur automobile (CP 112), le secteur de l'événementiel, l'agriculture et l'horticulture (CP 144-145), les auto-écoles (CP 200), les pompes funèbres (CP 320), l'immobilier (CP 323), la déménagement (CP 140.05), et l'alimentation (certains sous-secteurs). Le système est fiscalement avantageux : le salaire brut est égal au salaire net et l'employé ne paie ni impôts ni cotisations sociales. Il existe toutefois un plafond de revenus de 12 000 euros à partir de l'année prochaine. En outre, en tant que salarié en flexi-job, vous accumulez des droits sociaux (chômage, pension).

Pour 95 % d'entre elles, ce sont les PME de moins de 50 employés qui ont recours au statut de flexi-jobs. C'est surtout dans les plus petites PME que la demande de travail flexible est la plus forte : 85 % de celles l’utilisant ont moins de 20 employés. Dans ce segment de petites PME, c'est en moyenne 1 PME sur 10 qui a besoin de flexi-jobs. Une petite minorité se trouve parmi les grandes organisations, mais le succès y est relativement moindre. Ce n'est que parmi les organisations de plus de 1 000 employés qu'une sur dix a également recours aux emplois flexibles.

Tous les secteurs ne peuvent pas l'utiliser (voir la liste ci-dessous). C'est dans les restaurants et cafés que le régime flexible connaît le plus de succès : deux sur trois l'utilisent, suivis par les hôtels (56 %), et, à hauteur d’un quart, les boulangeries, la production alimentaire et le commerce de détail.

La plupart des employeurs qui l'utilisent font partie de l'industrie hôtelière (CP 302, 53 % de tous les employeurs) et du commerce de détail indépendant (CP 201, 31 %). Parmi les dix premiers secteurs qui l’utilisent, on trouve le CP 330.01 (établissements fédéraux de santé) et le CP 330.04 (services auxiliaires de santé), qui représentent ensemble 5 % de tous les employeurs qui l’utilisent ; au total, 2 % de tous les flexi-jobbers proviennent de ces deux secteurs. Ce chiffre est encore très limité, mais il s’explique par le fait que ces secteurs n’ont pu avoir recours aux flexi-jobs qu'à partir de 2023 (sauf pour les fonctions de soins de santé).

Les employeurs qui l'utilisent se trouvent principalement en Flandre (86 %). Néanmoins, si l'on tient compte du nombre d'employeurs dans chaque région, les différences sont moins prononcées : 7 % des employeurs wallons l’utilisent en 2023, contre 12 % des employeurs flamands et 3 % des employeurs bruxellois. 

En Flandre, le régime a relativement le plus de succès en Flandre occidentale (14 % de tous les employeurs), à Anvers et en Flandre orientale (12 % des employeurs dans chaque cas) ; le Limbourg suit avec 11 % des employeurs dans le Limbourg.

« Si l'on tient compte du nombre de personnes dans chaque groupe d'âge, c'est chez les plus de 60 ans que le régime connaît le plus de succès. Il y a des pics de travail, en particulier dans l'hôtellerie, le commerce de détail et les boulangeries. C'est une solution possible pour les pics saisonniers, en plus du travail temporaire et du travail étudiant. C'est la Flandre occidentale qui l'utilise le plus aujourd'hui. »

Depuis 2015 : secteur de l'hôtellerie et de la restauration (CP 302) :

En 2018, le système des emplois flexibles a été étendu aux secteurs suivants : 

• CP pour le commerce alimentaire (CP 119)
• CP pour le commerce de détail indépendant (CP 201)
• CP pour les travailleurs du commerce de détail alimentaire (CP 202)
• SCP pour les entreprises alimentaires de taille moyenne (SCP 202.01)
• CP pour les grandes entreprises de vente au détail (CP 311)
• CP pour les grands magasins (CP 312)
• CP pour la coiffure et les soins de beauté (CP 314)
• Employeurs et salariés relevant du Fonds de garantie et du Fonds social des boulangeries, pâtisseries et salons de consommation d'une pâtisserie établie dans le giron du CP Industrie alimentaire, sous-secteur de la boulangerie industrielle (CP 118.03).
• CP pour le travail intérimaire (CP 322.00) si l'utilisateur appartient à l'une des commissions paritaires susmentionnées ou au fonds sectoriel.

Depuis le 01/01/2023, la liste est élargie aux secteurs suivants :

• CP 223 comité national pour le sport
• SCP 303.03 pour l'exploitation de salles de cinéma
• CP 304 pour l'industrie du spectacle (pas pour les fonctions artistiques, artistico-techniques et de soutien artistique)
• Secteur de la santé : CP330 pour les établissements et services de santé (pas pour les fonctions de santé)
• Établissements ou services publics dans le secteur des soins de santé avec le code NACE 86101, 86102, 86103, 86104, 86109, 86210, 86901, 86903, 86905, 86906, 86909, 87101, 87109, 87301 ou 87302. Il existe un salaire minimum flexi spécifique de 11,49 €/heure (à indexer) pour ce secteur (pas pour les fonctions de soins).

Analyse basée sur les dernières données salariales de SD Worx jusqu'en septembre 2023 concernant 37 000 employeurs employant plus de 1,1 million de personnes dans le secteur privé.