Que signifie travailler dans votre province pour vos trajets domicile-travail ?

SD Worx a mené une enquête annuelle, sondant 1 000 travailleurs belges, et en voici les conclusions à retenir au niveau régional. Ceux qui travaillent en Wallonie sont plus satisfaits que ceux qui se font le trajet vers Bruxelles. La voiture personnelle (et non celle de société) reste le moyen de transport le plus utilisé. Un travailleur sur trois qui se rend au travail à Bruxelles le fait en transports en commun. Le vélo ne perce pas encore. La satisfaction à l'égard des déplacements domicile-travail varie considérablement d'une région à l'autre. Les travailleurs luxembourgeois sont les plus satisfaits de leurs déplacements, en partie grâce à un temps de trajet plus court. Ceux qui travaillent à Bruxelles mettent deux fois plus de temps pour parcourir presque la même distance que ceux du Luxembourg. En moyenne, un navetteur belge sur trois passe plus d'une heure et demie par jour dans les transports ; ce chiffre baisse à seulement un navetteur sur sept en Wallonie. 

Le temps mais également le choix du mode de transport jouent un rôle significatif, souligne l'experte : « Le vélo ne gagne pas en popularité en Wallonie, ni à Bruxelles, comme c'est le cas en Flandre. En Wallonie, la distance moyenne pour se rendre au travail est légèrement plus élevée qu'en Flandre : en moyenne, les gens vivent à 20 km de leur lieu de travail. Les transports publics sont également loin derrière la voiture. »

Les navetteurs bénéficient souvent d’un soutien financier : « De nombreuses obligations sectorielles et légales obligent les employeurs de contribuer, au moins en partie, aux frais de déplacement de leurs travailleurs », continue Valérie T'Serstevens de chez SD Worx.

Travailler à Bruxelles : 
Les trajets les plus longs de Belgique : 1h20 par jour

• Ceux qui travaillent à Bruxelles passent le plus de temps sur la route. Les travailleurs bruxellois font en moyenne près de 40 minutes par trajet, soit un temps de trajet total de 1h20 (ou 80 minutes) par jour ; il s’agit du chiffre le plus élevé en Belgique.
• La distance moyenne parcourue est d’environ 20 km à l’aller, soit 40 km par jour.
• Un travailleur bruxellois sur trois (32 %) se dit insatisfait de son temps de trajet.  Seul le Brabant flamand affiche un score plus élevé (37 %). Les trajets domicile-travail vers Bruxelles sont aussi plus intenses : plus d'un tiers (35 %) y consacre plus d'une heure et demie par jour. Bruxelles attire de nombreux travailleurs des provinces environnantes comme le Hainaut. Cependant, près de la moitié de ceux qui travaillent à Bruxelles (46 %) déclarent être satisfaits de leur temps de trajet.
• La voiture reste le principal moyen de transport pour se rendre à Bruxelles (50 %), dont 41 % de voitures personnelles. Les transports en commun sont nettement plus utilisés qu’ailleurs : le métro, le tram et le bus sont choisis par 31 % des travailleurs, juste derrière la voiture personnelle (41 %). Le train obtient également 30 %. Loin derrière, on retrouve la marche (15 %), souvent en combinaison avec d’autres modes.
• Le vélo reste marginal dans la capitale : seuls 7 % des navetteurs bruxellois se déplacent à vélo.

Travailler dans le Brabant wallon

Des trajets modérés, mais une forte satisfaction des navetteurs

• Pour travailler dans le Brabant wallon, le temps de trajet est également d'environ une demi-heure (27 minutes), soit 54 minutes par jour.
• Néanmoins, la satisfaction à l'égard du temps de trajet est assez élevée dans le Brabant wallon, avec près de six travailleurs sur dix se disant satisfaits (57 %) ; 15 % seulement ne le sont pas.
• Les « super navetteurs » (ceux qui passent plus d’1 h 30 par jour) est supérieure à la moyenne wallonne, avec 18 %. En effet, pour les déplacements domicile-travail en Wallonie, ce pourcentage est limité à 14 %.
• Sept travailleurs sur dix (73%) prennent la voiture pour se rendre au travail (dont 65 % avec leur propre voiture et non avec une voiture de société).
• Le train (8 %), la marche (10 %) ou les transports en commun (métro / tram / bus) (2 %), ou une combinaison de ces derniers, sont bien moins présents.
• Le vélo n'est pas encore très populaire pour ceux qui travaillent en Wallonie, pas même dans le Brabant wallon : seuls 6 % l’utilisent.
• 6 % des travailleurs indiquent travailler principalement à domicile.
• Les autres modes de transport sont également limités, pensons par exemple à la moto (2 %), le taxi / Uber (3 %) ou le bus de l'employeur (2 %). 

Travailler au Luxembourg[1]

Les plus courts trajets et le télétravail le plus élevé du pays

• Travailler au Luxembourg demande généralement moins de temps de trajet qu’ailleurs. En effet, les travailleurs luxembourgeois ne passent en moyenne que presque 20 minutes sur la route par trajet, couvrant une distance d'environ 19 kilomètres, soit moins de la moitié du temps de trajet des navetteurs bruxellois.
• Le Luxembourg a également la plus faible part de « super-navetteurs » : 8 % passe plus d'une heure et demie sur la route.
• C'est au Luxembourg que la satisfaction à l'égard du temps de trajet est la plus élevée : sept travailleurs sur dix (71 %) s’estiment satisfaits.
• Les trois quarts des travailleurs au Luxembourg se rendent au travail en voiture : 71 % utilisent leur propre voiture et 4 % la voiture de société.
• Près d'un travailleur sur sept (14%) indique également qu'il n'a pas de trajet régulier, travaillant principalement à domicile. Il s'agit du chiffre le plus élevé de cette étude.
• Les chiffres restent faibles chiffres concernent les trajets domicile-travail à pied (5 %) et en taxis / Uber (4 %). 

Travailler à Namur1

La voiture est reine pour se rendre au travail

• Ceux qui travaillent à Namur font en moyenne 26 minutes par trajet, soit 52 minutes par jour. La distance moyenne est de 48 km (24 km pour l’aller simple).
• Namur compte plus de « super-navetteurs » que la moyenne wallonne : 18 % consacrent plus d’une heure et demie par jour pour effectuer l'ensemble du trajet aller-retour.
• Namur compte plus de navetteurs satisfaits (70 %) que d’insatisfaits (19 %).
• Un sur dix (10 %) déclare ne pas avoir de déplacements réguliers (télétravail).
• Le train (9 %) et les transports en communs (métro, tramway, bus) (7 %) restent marginaux. 5 % des trajets se font à pied ou en combinaison avec les transports en commun et / ou le train.
• La majorité des travailleurs à Namur (90 %) utilise la voiture comme principal moyen de transport. Dans près de huit cas sur dix (79 %), il s'agit d'une voiture personnelle et non d'une voiture de société.
• Sont également impopulaires : la moto (0 %), et le bus de l'employeur (0 %). Le taxi /Uber se démarque positivement, avec 6 % d’utilisation.

Travailler dans le Hainaut

Le plus fort taux d’insatisfaction sur les routes

• Ceux qui travaillent dans le Hainaut passent 50 minutes par jour dans les transports. Le trajet moyen est de 42 km, soit 21 km pour un aller simple.
• Dans le Hainaut, les « super-navetteurs » sont les plus élevés : un sur sept (14 %) passe plus d'une heure et demie par jour dans les transports.
• Un quart (25 %) est insatisfait de son temps de trajet, chiffre le plus élevé de Wallonie. Près de six travailleurs sur dix (55%) sont satisfaits de leur temps de trajet.
• Trois quarts (76 %) des travailleurs prennent la voiture pour se rendre au travail. Il s'agit à 70 % d'une voiture personnelle et non d'une voiture de société.
• Seulement 7 % optent pour le métro, le tram ou le bus et 6 % utilisent principalement le train. Une personne sur dix (11 %) se rend également au travail à pied.
• 8 % n'ont pas de trajet régulier, travaillant à domicile.

Travailler à Liège

Les plus courts trajets de Wallonie et une satisfaction élevée

• Ceux qui travaillent à Liège habitent le plus près de leur lieu de travail : seulement 15 kilomètres et mettent en moyenne 22 minutes. Par jour, cela signifie 45 minutes pour 31 kilomètres.
• La satisfaction est également élevée à Liège : 61 % des travailleurs le sont. Seuls 15 % sont insatisfaits de leurs trajets domicile-travail, comme dans le Brabant wallon. Il s'agit du chiffre le plus bas de Wallonie, avec le Luxembourg1.
• Seul un sur sept (14 %) met plus d'une heure et demie par jour pour se déplacer, comme ceux qui travaillent dans le Hainaut.
• La voiture reste le moyen de transport dominant : 69 % l'utilisent pour se rendre au travail. Dans 62 % des cas, il s'agit d’une voiture personnelle et non d'une voiture de société. Les transports en commun ; comme le métro, le tram et le bus obtiennent de meilleurs résultats à Liège qu'ailleurs en Wallonie (15 %), mais le train reste limité (4 %). Les travailleurs qui se déplacent à pied sont assez nombreux : 10 %.
• Restent marginaux le vélo (6 %), la moto (2 %), le taxi / Uber (2 %) et le bus de l'employeur (1 %). 8 % indiquent travailler à domicile.
   

[1] Pour des raisons de représentativité, le nombre de modes de transport et de répondants pour le Luxembourg et Namur peut être un peu inférieur.

L'analyse du dernier « HR & Payroll Pulse » fournit aux organisations des informations précieuses pour orienter leur stratégie RH et paie et la rendre à l'épreuve du temps. L'enquête a été menée en février 2025 dans 16 pays européens : Belgique, Allemagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Croatie, Pays-Bas, Norvège, Pologne, Roumanie, Serbie, Slovénie, Espagne, Suède et Royaume-Uni par le SD Worx Research Institute. Au total, 5 625 employeurs et 16 000 employés ont été interrogés. Les résultats donnent une image représentative du marché du travail dans chaque pays.