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Un travailleur belge sur trois ne souhaite pas suivre de formation

C’est la rentrée - Date limite d’information sur le nouveau droit à la formation de quatre jours maximum en 2023 fixée au 30 septembre
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Il reste encore 30 jours avant la date limite d’information sur le droit à la formation de chaque travailleur dans les organisations de plus de 10 travailleurs. Pourtant, un travailleur belge sur trois (34 %) déclare ne pas avoir besoin de formation. Ce qui n’est pas une exception en Europe. En outre, près d'un travailleur belge sur trois (29 %) a besoin de 3 à 5 jours de formation par an et un quart (27 %) souhaite au moins six jours par an. La majorité (64 %) déclare apprendre sur le tas. La dernière étude de SD Worx (juin 2023) auprès de 481 PME belges montre que 71 % des PME de plus de 20 travailleurs disposent d’un plan de formation. Plus de la moitié (55 %) des PME seront également prêtes à fournir des informations sur les droits individuels à la formation d’ici le 30 septembre.

    Le droit à la formation n’est pas une obligation pour le travailleur

    Depuis la loi du 22 octobre 2022, le droit à la formation est un droit individuel qui s’applique à chaque travailleur, et non plus un droit collectif. Par travailleur à temps plein, il s’agit d’environ cinq jours de formation à partir de 2024 et de quatre en 2023, dans les entreprises d’au moins 20 travailleurs. Parfois, un accord sectoriel différent s’applique. Si l’entreprise compte entre 10 et 20 travailleurs, le droit est alors d’un jour par travailleur à temps plein et par an. Celui-ci n’est toutefois pas obligé de l’accepter.

      Un travailleur sur trois n’est pas demandeur de formation

      L’enquête annuelle de SD Worx sur les travailleurs dans 10 pays européens montre que tous les travailleurs ne sont pas demandeurs de ces formations. Un travailleur belge sur trois (34 %) déclare ne pas avoir besoin de formation. Nous ne sommes donc pas une exception puisque, avec ce chiffre, nous nous situons au même niveau que les Allemands (32 %), les Français (32 %), les Italiens (35 %) et les Norvégiens (31%). Les Danois (43 %), les Anglais (42 %) et les Néerlandais (40 %) sont encore plus prononcés à cet égard.

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        38 % des Belges qui travaillent déclarent d’ailleurs ne pas avoir le temps pour la formation, contre 29 % ayant le temps. L’année dernière, 54 % des Belges actifs ont suivi une formation. La majorité d’entre eux (64 %) déclarent plutôt apprendre sur le tas.

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            Le groupe le plus important (29 %) préfère 3 à 5 jours de formation par an

            Près d’un travailleur sur trois (29 %) dit avoir besoin de 3 à 5 jours par an. Un quart (27 %) souhaiterait au moins six jours par an : un travailleur sur dix est même ouvert à plus de dix jours de formation par an.

              72 % des PME ont un plan de formation

              La dernière enquête de SD Worx auprès de 481 chefs d’entreprise de PME, datée de juin 2023, donne un aperçu des défis auxquels sont confrontés les employeurs de PME. Au 1er avril, les entreprises de plus de 20 travailleurs devaient communiquer un plan de formation à leurs employés. La plupart d'entre elles (72 %) l'ont déjà fait. SD Worx a également demandé aux PME où elles en étaient avec la nouvelle obligation concernant le nouveau « droit à la formation » (individuel), dont la date limite d’information est fixée au 30 septembre :

              Laura Bertrand, conseillère PME chez SD Worx : « La majorité (55 %) des PME seront prêtes à fournir des informations sur les droits individuels à la formation d'ici le 30 septembre. Pour les PME de plus de 20 travailleurs, il s'agit d'une obligation. Tous les travailleurs ne profiteront pas de ces opportunités de formation, mais c'est un coup de pouce. La formation peut prendre différentes formes, adaptées aux besoins de chacun : elle ne doit pas nécessairement se dérouler dans une salle de classe. Des sessions avec un collègue ou un responsable sur le tas ou une formation en ligne font également partie des possibilités. » 

              La spécialiste précise : 

              « Cette nouvelle obligation implique un certain travail administratif. Mais cela pourrait être pire. En outre, près de la moitié des entreprises (44 %) utiliseront activement le droit individuel à la formation pour la formation continue. C'est une bonne nouvelle, car les employeurs sont à la recherche de talents sur un marché qui se raréfie. Les organisations qui arrivent à valoriser les talents en interne et qui leur donnent des opportunités sont mieux préparées pour l'avenir. Cela donne également une perspective aux travailleurs. »

                À propos de l'étude annuelle sur les travailleurs internationaux

                SD Worx s'engage à créer l'adéquation parfaite entre les besoins de l'entreprise, des RH et des employés. Grâce à des enquêtes approfondies menées auprès des employeurs et des employés, SD Worx obtient des informations sur les perceptions, les opinions et les croyances concernant le travail et le marché de l'emploi. Cette année, l'enquête se concentre sur trois thèmes principaux : la numérisation, les talents et la flexibilité. En février 2023, SD Worx a recueilli des données dans 16 pays européens, dont l'Autriche, la Belgique, la Croatie, le Danemark, la Finlande, la France, l'Allemagne, l'Irlande, l'Italie, la Norvège, la Pologne, l'Espagne, la Suède, la Suisse, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Au total, 16 011 travailleurs ont été interrogés et les résultats ont été pondérés afin de garantir une représentation fiable du marché du travail de chaque pays. En Belgique, 1 000 travailleurs ont été couverts.

                  À propos de l'étude trimestrielle sur les PME

                  Pour la 53ème fois, les prévisions trimestrielles sur l'emploi de SD Worx ont interrogé un nombre représentatif de PME en Belgique sur leurs attentes en matière d'emploi. 481 entreprises comptant entre 1 et 250 travailleurs ont participé à l'enquête entre le 31 mai et le 16 juin. Il s'agit d'une enquête réalisée en ligne auprès des PME belges à l'aide d'un échantillon représentatif dans lequel l'agence de recherche CityD-WES s'adresse aux répondants par courrier électronique. L'enquête est répétée tous les trimestres. La pondération se fait par région et par taille d'organisation en fonction de la population des PME. Les résultats sont représentatifs de toutes les PME en Belgique. La pondération est inférieure à 3. Pour l'échantillon complet, la marge d'erreur est de 4,4 % (intervalle de confiance de 95 %).