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La semaine de travail de quatre jours à temps plein est introduite dans 7 % des PME bruxelloises

Un tiers des travailleurs de PME bruxelloises seraient intéressés
semaine travail

Six mois après l'introduction de la semaine de travail de quatre jours à temps plein, 7 % des PME bruxelloises ont mis en place cette nouvelle forme de flexibilité du travail. Du côté des PME wallonnes, il s’agit de 3 %. Les avis restent partagés : 30 % des PME bruxelloises pensent que l’initiative peut fortement contribuer à attirer et à retenir les employés. Toutefois, les PME bruxelloises estiment qu’un tiers des travailleurs seulement sont intéressés. Parmi les PME wallonnes, 41 % s'attendent à des avantages provenant de la semaine de travail de quatre jours à temps plein, et 34 % n'y croient pas. C’est ce que la récente enquête de SD Worx (juin 2023), menée auprès de 481 chefs d'entreprise de PME, révèle en donnant un aperçu des défis auxquels sont confrontés les employeurs de PME.

Depuis le 20 novembre 2022, il est possible d'effectuer son travail à temps plein en quatre jours au lieu de cinq. Il s'agit d'une des mesures de l'accord sur l'emploi visant à augmenter le nombre de personnes au travail et à encourager une plus grande flexibilité pour un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Tout travailleur à temps plein peut en faire la demande à son employeur, mais ce dernier n'est pas obligé de l'introduire. SD Worx fait le point sur cette nouvelle mesure après six mois : 

L’opinion au sein des PME reste partagée

Les avis sont partagés. Parmi les PME wallonnes, 41 % s'attendent à des avantages provenant de cette forme de travail flexible, et 34 % n'y croient pas. En Flandre le rapport est inversé : une PME sur cinq (21 %) pense que la semaine de travail de quatre jours contribuera à attirer ou à retenir les travailleurs. Deux fois plus (45 %) ne sont pas convaincus, et 35 % y sont neutres. Les PME bruxelloises se situent entre les deux, avec 30 % d'entre elles qui en attendent un effet positif.

Les PME bruxelloises estiment qu'un travailleur sur trois est intéressé 

Les PME bruxelloises estiment quant à elles qu'un tiers (33 %) des travailleurs seraient intéressés. En Wallonie, près d'un salarié sur cinq (21 %) est intéressé par ce système, estiment les PME, tout comme en Flandre (18 %).

Jordane Houdart, conseillère PME chez SD Worx : « Six mois après son introduction, 7 % des PME bruxelloises (et 3 % en Wallonie), soit une proportion limitée, ont déjà pris le train en marche. Pour les PME qui luttent pour trouver des talents rares, il peut s'avérer payant de l'utiliser comme facteur de différenciation, bien que cela nécessite un certain travail de la part du département des ressources humaines. Les PME les plus petites (<5 employés) ont les attentes les plus positives concernant l’initiative. Néanmoins, la semaine de travail de quatre jours ne sera pas la solution idéale pour tout le monde. » La spécialiste poursuit : « La flexibilité en termes d'horaires de travail joue certainement un rôle dans la guerre des talents. N'oublions pas que nos employeurs belges ont souvent déjà introduit d'autres formes de flexibilité, telles que les horaires variables et la possibilité de travailler à domicile. Une partie du besoin de flexibilité des travailleurs est donc déjà satisfaite. »

    À propos de l'étude

    Pour la 53ème fois, les prévisions trimestrielles sur l'emploi de SD Worx ont interrogé un nombre représentatif de PME en Belgique sur leurs attentes en matière d'emploi. 481 entreprises comptant entre 1 et 250 travailleurs ont participé à l'enquête entre le 31 mai et le 16 juin. Il s'agit d'une enquête réalisée en ligne auprès des PME belges à l'aide d'un échantillon représentatif dans lequel l'agence de recherche CityD-WES s'adresse aux répondants par courrier électronique. L'enquête est répétée tous les trimestres. La pondération se fait par région et par taille d'organisation en fonction de la population des PME. Les résultats sont représentatifs de toutes les PME en Belgique. La pondération est inférieure à 3. Pour l'échantillon complet, la marge d'erreur est de 4,4 % (intervalle de confiance de 95 %).