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La moitié des travailleurs n'ont aucun problème à communiquer ouvertement sur leur rémunération

Les Belges et les Suisses sont les moins au courant de ce que gagnent leurs collègues
Euros reward

Environ la moitié (47 %) des travailleurs belges n'ont aucun problème à communiquer de manière ouverte et transparente sur le contenu de leur package salarial. Un quart d'entre eux préfèrent garder cela pour eux, et 28 % n'ont pas vraiment d'opinion à ce sujet. Les Croates sont les plus ouverts en ce qui concerne leur salaire, avec 59 % n’ayant pas de problème à communiquer dessus. Les Danois, avec 38 %, sont quant à eux les plus réticents à s'exprimer ouvertement à ce sujet. C'est ce qui ressort d'une étude internationale sur les rémunérations menée par SD Worx, le principal fournisseur européen de services de ressources humaines, auprès de 16 000 travailleurs dans 16 pays. Les entreprises européennes seront bientôt soumises à une nouvelle législation exigeant une plus grande transparence de la part de l'employeur en matière de rémunération, afin que les travailleurs puissent plus facilement comparer les salaires - et que tout écart de rémunération soit également visible.

    Les Belges et les Suisses sont les moins au courant des salaires de leurs collègues

    De manière générale, un peu moins de quatre travailleurs sur dix (38 %) savent effectivement ce que gagne leur collègue proche occupant un poste similaire. En Suisse (43 %) et en Belgique (41 %), les travailleurs sont les moins au courant des salaires des autres. Au Danemark (41 %) la plupart d'entre eux ne connaissent pas non plus cette information.

        Virginie Verschooris, spécialiste de la rémunération chez SD Worx : « Il est clair qu'il n'existe pas encore de culture du dialogue sur les salaires. Pourtant, près de la moitié des travailleurs belges (47 %) n'ont aucun problème à communiquer ouvertement sur leur rémunération. La demande d'une communication transparente et surtout claire sur les salaires existe bel et bien, surtout chez les travailleurs de moins de 35 ans. Mais il y a encore du travail à faire dans ce domaine. Pour y parvenir, les employeurs ont besoin d'une politique salariale étayée et élaborée, avec des garanties d'équité interne et externe (ou de conformité au marché). Ainsi, ils seront prêts lorsque la nouvelle législation européenne entrera en vigueur. »

            Il reste du travail à faire

            SD Worx, quant à lui, a également interrogé des employeurs dans les 16 mêmes pays. La moitié des employeurs interrogés estiment qu'ils communiquent de manière ouverte et transparente sur la politique salariale appliquée et les paquets salariaux possibles. Les entreprises polonaises et anglaises en particulier (61 %) déclarent communiquer de manière transparente. Les résultats belges sont conformes à la moyenne européenne : 54 % des employeurs belges déclarent communiquer de manière transparente. En revanche, un employeur interrogé sur cinq (20 %) déclare préférer garder ces informations privées, le chiffre le plus frappant étant celui de la Norvège avec près d'un employeur sur trois (29 %).

            L'image est toutefois différente si l'on interroge les employeurs au sujet d’une politique salariale si transparente que chacun connaît le salaire de l'autre : alors, les réponses sont bien moins positives pour tous les pays (à l'exception de la Pologne). En Belgique, ce n'est certainement pas encore le cas pour un employeur sur trois.   

             

                Bénéfique tant pour le travailleur que l'employeur

                Est-il possible de savoir exactement ce que l'on reçoit à la fin du mois et d’en comprendre tous les détails ? En Belgique, 64 % des travailleurs en moyenne déclarent savoir ce qu'ils gagnent. Cependant, un travailleur sur sept (14 %) n'est pas sûr de ce que contient son salaire. Les travailleurs finlandais obtiennent le meilleur score à cet égard (74 %), suivis par les travailleurs croates (73 %), allemands et irlandais (66 %). Il est intéressant de noter qu'un quart des Français semblent également ne pas savoir exactement en quoi consiste leur rémunération, 43 % d'entre eux déclarant le savoir, 32 % gardant une position neutre à cet égard. Aux Pays-Bas également, 21 % des travailleurs ne connaissent pas l'intégralité de leur enveloppe salariale, contre 46 % qui semblent la connaître.

                    « Un package salarial complet est une bonne chose, mais il peut parfois prêter à confusion. Un « total reward statement », autrement dit une énumération de la totalité du package salariale, peut y remédier. Nous nous engageons résolument dans cette voie », conclut Virginie Verschooris. « De cette manière, chaque travailleur obtient non seulement un aperçu détaillé de son package salarial personnel, mais aussi de la valeur de chaque élément. D'autant plus qu'il y a une demande de personnalisation. Lorsque les travailleurs connaissent la valeur totale de leur propre package, ils en retirent davantage d’appréciation et de motivation. En outre, cela permet d'éviter d'éventuelles idées fausses concernant l'ensemble de la rémunération et a un impact positif sur la fidélisation. Cela favorise également la loyauté entre le travailleur et l'employeur. »

                      À propos de l'enquête auprès des travailleurs

                      En quoi consiste exactement notre package salarial, combien d'entreprises ont une politique salariale ouverte et transparente et savons-nous exactement ce que gagnent nos collègues ? Pour répondre à cette question, SD Worx a mené une enquête auprès de 16 011 travailleurs dans 16 pays en février 2023. Il s'agit de la Belgique, des Pays-Bas, de l'Allemagne, de la France, du Royaume-Uni, de l'Irlande, de l'Autriche, de la Suisse, de l'Italie, de l'Espagne, de la Pologne, de la Suède, de la Norvège, de la Finlande, du Danemark et de la Croatie.

                        À propos de l'enquête auprès des employeurs

                        L'enquête a été menée en février 2023 en Allemagne, en Autriche, en Belgique, en Croatie, au Danemark, en Espagne, en Finlande, en France, en Irlande, en Italie, en Norvège, aux Pays-Bas, en Pologne, au Royaume-Uni, en Suède et en Suisse. Au total, 4833 entreprises ont été interrogées. L'échantillon est représentatif des marchés du travail locaux spécifiques et présente une composition similaire selon la taille des entreprises dans les pays concernés.