Près d’une PME belge sur dix s’attend à ce que le Brexit ait un impact sur l’emploi
30 oktober 2019
Une PME belge sur dix estime que le Brexit aura un impact sur ses plans de recrutement. 5,6% prévoit une diminution de l’emploi domestique, 2% s’attend à une augmentation. Ce sont principalement les PME de Flandre occidentale qui s’attendent à une expansion ralentie de leur personnel : 13,6% d’entre elles craignent en effet une diminution de leur propre recrutement en Belgique en raison de la sortie du Royaume Uni de l’Union Européenne. C’est ce que révèle une enquête du prestataire de services RH SD Worx sur l’impact du Brexit sur l’emploi réalisée auprès de 940 dirigeants d’entreprise et responsables du personnel.
- A peine une entreprise belge sur dix (9,2%) employant moins de cent collaborateurs estime que le Brexit aura un impact sur leurs projets de recrutement ;
- 5,6 % des entreprises interrogées s’attendent à une diminution de l’emploi domestique à la suite du Brexit, tandis que seulement 2 % s’attendent à une augmentation ;
- Les disparités régionales restent limitées, bien que les PME en Flandre occidentale s’attendent à l’impact négatif le plus important : plus d’une PME sur sept de la région prévoit une diminution de son propre emploi en raison du Brexit.
Peu de PME s’attendent à un effet positif sur leur taux d’emploi en Belgique : seules les PME wallonnes sont un peu plus optimistes quant à l’augmentation des emplois belges à la suite du Brexit (3,6 % contre 1,6 % en moyenne). La taille de l’organisation joue aussi un rôle : les attentes de diminution de l’emploi en Belgique en raison du Brexit sont les plus élevées parmi les PME comptant de 20 à 50 travailleurs, avec près de 10 % ».
« À première vue, il semble rassurant que nos PME estiment actuellement que l’impact sera plutôt limité. Ceci peut être expliqué par l’incertitude quant au calendrier effectif pour la sortie du Royaume Uni de l’UE. En Flandre occidentale, en revanche, une PME sur sept craint déjà que le Brexit aura un impact sur la création d’emploi domestique. C’est préoccupant », expose Vassilios Skarlidis, Directeur Régional PME chez SD Worx au vu des chiffres. « Les entreprises se concentrent d’abord sur la prestation de services vis-à-vis des clients : les droits de douane, les tarifs, la logistique, la TVA. Les affaires du personnel sont ainsi reléguées à l’arrière-plan ; pourtant, l’emploi domestique et à l’étranger mérite aussi d’être analysé. Nous leur recommandons de dresser un aperçu détaillé du lieu d’emploi permanent ou temporaire de leurs travailleurs et de leurs plans d’avenir, ainsi que de passer les contrats de travail au crible », conclut SD Worx.