1 travailleur sur 20 échange sa voiture de société contre un budget fédéral de mobilité

• SD Worx constate que le nombre de travailleurs qui optent pour le budget mobilité au lieu d'une voiture de société a doublé en 2024 par rapport à l'année précédente, même s'il s'agit toujours d'une minorité de 0,85 % des travailleurs du secteur privé. L'augmentation concerne tous les groupes d'âge, mais elle est plus marquée chez les 30-35 ans.
• Un travailleur bruxellois sur 7 échange sa voiture de société contre un budget fédéral de mobilité (13,5 %) ; en Flandre, le succès est limité à 1 sur 27 (3,7 %) et en Wallonie à 2,5 %. Là, un travailleur wallon sur 40 disposant d'une voiture de société opte pour le budget fédéral de mobilité.
• L'une des principales raisons de cette croissance est le fait que le pourcentage d'employeurs disposés à offrir le budget de mobilité à leurs collaborateurs a doublé en deux ans.
• Le nouveau gouvernement souhaite étendre le budget mobilité à un plus grand nombre de personnes.

1 travailleur sur 20 disposant d'une voiture de société (5,2 %) a échangé sa voiture pour un budget mobilité en 2024. L'année précédente, ce chiffre était de la moitié. Avec le budget fédéral de mobilité, les travailleurs échangent leur (droit à une) voiture de société contre un budget qui leur permet d'assurer leur propre mobilité de manière durable. Pour l'instant, seuls les employés disposant d'une voiture de société sont concernés. Compte tenu des chiffres absolus limités, le budget mobilité reste un facteur de différenciation dans la guerre des talents. Les employeurs bruxellois sont en tête. La part totale des travailleurs disposant d'un budget de mobilité est de 0,85 %, soit un travailleur sur 120. C'est ce qui ressort de l'analyse de SD Worx portant sur plus de 37 000 employeurs et plus de 1,1 million de travailleurs.

• 5 % des employeurs bruxellois en 2024, contre la moitié (2,6 %) il y a deux ans (en 2022).
• 1,6 % des employeurs flamands (1 % l'année dernière et 0,7 % en 2022). Le Brabant flamand arrive en tête (avec 3,8 % ; 2,6 % l'an dernier). Les employeurs de la Flandre occidentale et du Limbourg sont ceux qui s'adressent le moins au BMO (respectivement 0,9 % et 1 %). Les employeurs de la Flandre orientale et d'Anvers se situent entre les deux, avec respectivement 1,5 % et 1,2 % des employeurs de cette région.
• 1,2 % des employeurs wallons (contre 0,8 % en 2023 et 0,5 % en 2022) ; le Brabant wallon arrive en tête avec 3,5 % (2,4 % l'an dernier).

SD Worx note qu'au niveau des provinces, outre les employeurs basés à Bruxelles, les employeurs de la périphérie de Bruxelles, tels que ceux du Brabant flamand et du Brabant wallon, sont également en tête, avec respectivement 3,8 % et 3,5 %. Dans les autres provinces, l'occurrence est très limitée puisque moins de 1 % des employeurs ont adopté le BMO (Namur 0,5%, Liège 0,7%, Hainaut 0,8%). Ces provinces présentent donc un grand potentiel d'évolution.

 « Aujourd'hui, le BMO existant a beaucoup moins de succès auprès des plus petites PME. D'une part, cela peut s'expliquer par la proportion élevée de voitures de société (nécessaires pour le travail), mais d'autre part, il ne faut pas sous-estimer l'importance de la simplicité administrative. Le système actuel a encore un potentiel d'amélioration. Par exemple, le montant du budget mobilité n'évolue pas automatiquement avec l'adaptation du budget voitures de société », conclut Laura Bertrand de SD Worx.