Partout, les étudiants jobistes sont accueillis à bras ouverts : ils renforcent vos équipes de travailleurs fixes quand des collègues sont en vacances, ils sont flexibles, apportent un regard neuf, et ils sont avantageux. Mais, bien entendu, ils ont moins d’expérience professionnelle. C’est pourquoi les accidents du travail sont plus fréquents chez les étudiants jobistes, avec une incapacité de travail comme conséquence. Notre plan par étapes permettra d’assurer leur sécurité.
Nous vous expliquons maintenant, étape par étape, comment créer un environnement de travail sûr pour les étudiants jobistes :
Déterminez les tâches que l’étudiant jobiste effectuera et identifiez les risques auxquels il sera exposé. Tenez compte du fait que les étudiants sont moins expérimentés et donc moins bien en mesure d’évaluer les risques. Réalisez une analyse des risques de chaque poste de travail confiés à des étudiants. Tenez compte lors de cette analyse des éléments suivants :
Les accidents du travail les plus fréquents sont causés par des machines de coupe, des chutes d’objets ou les chutes/trébuchements sur quelque chose. La conséquence ? Coupures, ecchymoses, luxations et écrasements. Ces blessures sont susceptibles d’entraîner une absence prolongée des étudiants jobistes.
Un étudiant jobiste n’est pas autorisé à effectuer certaines tâches, car le risque d’accidents est trop grand. Vérifiez si les tâches que vous avez choisies sont légalement admises pour les étudiants jobistes. Sont par exemple défendues (pour les jeunes de 15 à 18 ans) :
Ce ne sont là que quelques exemples, la liste n’est pas exhaustive et il y a des exceptions. Les étudiants au-delà de 16 ans peuvent dans certains cas bel et bien effectuer du travail ‘interdit’, pour autant qu’ils aient suivi la formation adéquate. Heureusement, vous n’êtes pas tenu de faire cet exercice seul : votre conseiller en prévention sait quels critères sont requis. Vous voulez le vérifier par vous-même ? Vous trouverez les informations dans le Code du bien-être au travail, Livre X, Titre 3.
L’impossibilité pour les étudiants jobistes de conduire un chariot élévateur ne vous étonnera pas – attendu que même vos collaborateurs fixes doivent suivre une formation préalable. Mais en principe, tous les engins motorisés destinés à déplacer des marchandises sont interdits aux étudiants jobistes. Même pour un transpalette non motorisé, le conducteur doit être âgé d’au moins 16 ans et des conditions s’appliquent (la vitesse maximale doit être limitée à 6 km/h et le conducteur doit être accompagnant, il doit y avoir un frein automatique…).
La fiche de poste de travail est une obligation légale. Ce document est basé sur le contenu de l’analyse des risques et énumère les tâches, les qualifications requises, les conditions professionnelles, les risques et les équipements de protection individuelle (EPI). Pour les étudiants jobistes, assurez-vous qu’aucune tâche et qu’aucun équipement de travail interdit ne sont indiqués et remettez la fiche de poste de travail au bureau intérim de l’étudiant jobiste. Pour plus d’informations concernant la fiche du poste de travail, cliquez ici.
Demandez-vous – à nouveau avec votre conseiller en prévention – s’il y a des risques pour la santé. Dans l’affirmative, l’étudiant jobiste devra peut-être subir un examen médical. C’est en tout cas le cas pour les jeunes de moins de 18 ans et qui travaillent pour la première fois ou effectuent du travail de nuit.
Préparez-vous bien. Observez le lieu de travail d’un œil critique et voyez quels points vous pouvez aborder préventivement. Comment le lieu de travail est-il organisé ? Les étudiants jobistes peuvent-ils trébucher ou se blesser quelque part ? Essayez de vous mettre dans la tête de l’étudiant jobiste et demandez-vous si tout est clair. Ne manquez pas également de discuter les points d’attention avec votre conseiller en prévention avant que l’étudiant jobiste ne commence.
Que vous soyez à la tête d’un café ou d’un hall de production : vous y avez déjà déambulé d’innombrables fois. Vous pourriez y naviguer pour ainsi dire à l’aveugle. C’est pourquoi de petits dangers, comme un câble qui traîne ou un coin de tapis qui dépasse, ne vous sautent peut-être plus aux yeux : vous les franchissez sans y penser. Ce ne sera pas le cas des étudiants. Surtout au début, ils ont tellement de stimuli à assimiler qu’un accident est vite arrivé. Veillez donc à ce que le lieu de travail soit bien rangé.
Pour beaucoup d’étudiants jobistes, ce sera leur tout premier travail. Ils ont donc davantage besoin d’un accueil chaleureux et d’un bon accompagnement. Choisir le bon parrain ou la bonne marraine est donc essentiel. La personne la plus expérimentée ne sera pas forcément toujours le meilleur candidat non plus. Avoir beaucoup d’expérience équivaut aussi à de la routine, ce qui peut précisément être dangereux.
À l’entrée de l’étudiant jobiste, il est préférable de fournir suffisamment d’informations et une formation adaptée sur les risques, les prescriptions de sécurité et les procédures en cas d’urgence et de danger. Rédigez pour ce faire une brochure d’accueil ou une liste de contrôle, les choses seront ainsi beaucoup plus claires pour l’étudiant, mais aussi pour vous.
N’oubliez pas non plus lors de l’accueil de remettre à l’étudiant jobiste les EPI nécessaires, comme des chaussures de sécurité, des lunettes de sécurité ou un casque.
Chaque étudiant jobiste doit avoir la possibilité de signaler des situations dangereuses ou de poser des questions sur le contenu de son job d’étudiant. À cet effet, prévoyez des canaux de communication conviviaux et demandez au parrain/à la marraine de prendre chaque jour des nouvelles auprès de l’étudiant. De plus, une évaluation régulière peut révéler des points névralgiques et améliorer le fonctionnement global de votre entreprise ou l’accueil de nouveaux étudiants jobistes. Le feed-back de l’étudiant vous permettra de remarquer davantage de choses.
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