Luk Somers : « Parfois, c’est la plainte d’un collaborateur, d’un riverain ou d’un concurrent qui est à l’origine de notre visite, mais ce n'est pas si fréquent : cela représente moins d'un cas sur quatre (23 %). La visite peut également découler du rapport d’un autre service d’inspection ou d'une administration, du service de lutte contre la fraude fiscale, de la police ou de la justice. Toutes ces instances échangent en effet activement des informations, à l’international également. Tenter de déterminer l’origine de la plainte n’a cependant aucun sens, car nous sommes tenus au secret professionnel. »
Hilaire Willems : « Bien sûr, nous n’intervenons pas uniquement à la suite de plaintes. Certains contrôles administratifs ou visites cadrent dans les plans d'action visant à lutter contre la fraude sociale que nous élaborons chaque année ou qui nous sont imposés par le service d’information et de recherche sociale. Dans ce cadre, chaque direction régionale a des objectifs chiffrés par secteur. Enfin, des irrégularités décelées dans certaines banques de données, comme Limosa pour l’emploi international, ou les déclarations de chantier dans la construction peuvent également déclencher un contrôle. »
Luk Somers : « Nous annonçons les contrôles administratifs par courrier, parce que les employeurs sont tenus de préparer un certain nombre de documents : calculs salariaux individuels du personnel, règlement de travail, autorisations d’occupation, permis de travail, preuves de paiement des salaires... Cependant, de nombreux contrôles ne sont pas annoncés, par exemple lorsqu’il s’agit de détecter du travail au noir ou des fraudes sociales. »