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Le chômage temporaire a reculé de 40% au mois de mai

Les secteurs en difficulté comme le secteur de l’aviation, de l’horeca et des coiffeurs ont connu une baisse remarquable du chômage temporaire durant le mois de mai

Un an après le début de la crise du coronavirus, l’Employment Tracker de SD Worx analyse le statut du chômage temporaire. Les nouvelles sont positives. Durant le mois de mai, nous avons pu assister à une baisse du chômage temporaire dans tous les secteurs, dans toutes les régions et aussi bien chez les ouvriers que chez les employés. Nous prenons la bonne direction, même si nous ne sommes pas encore sortis de la crise. Ce sont les résultats des calculs effectués par le spécialiste RH SD Worx sur base des données salariales de 70 000 employeurs et de près d’un million de travailleurs belges.

Le chômage temporaire (depuis le début de la crise) n’a jamais été aussi bas qu’en ce mois de mai 2021. Le nombre de jours non-prestés a diminué de près de 40% entre le mois d’avril et le mois de mai. C’est une bonne nouvelle qui concerne toutes les catégories d’âge, mais en particulier les moins de 25 ans, puisque c’est là qu’apparaît le plus net recul. Cela représente près de 50% de chômage temporaire en moins pour cette tranche d’âge, ce qui est une excellente nouvelle puisqu’il s’agissait de la génération la plus touchée.

Jean-Luc Vannieuwenhuyse, Expert chez SD Worx « Nous avons rarement été aussi optimistes à l’analyse de l’Employment Tracker depuis un an, c’est donc réjouis que nous commentons ces chiffres. Le mois de mai a été témoin d’une amélioration dans tous les secteurs, dans toutes les régions, pour toutes les tranches d’âge et pour tous les statuts. Nous attendions cette baisse et, au regard des mesures annoncées par le gouvernement lors du dernier Comité de concertation, le mois de juin verra cette tendance s’amplifier. Le chômage temporaire est retombé à 2,27% en Belgique, c’est-à-dire le taux le plus bas que nous ayons observé depuis le début de cette crise. Pour l'ensemble de la Belgique, il s'agit d'une amélioration considérable. Sur la base de nos propres chiffres, nous estimons que pour l'ensemble de la Belgique, il y a eu une diminution de plus de 100.000 chômeurs temporaires et de 1.250.000 jours de chômage temporaire en mai.»

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    Source : « SD Worx Employment Tracker »
    Sur 100 jours à travailler, 2-3 jours n'ont pas été prestés en mai en raison du chômage temporaire causé par le coronavirus.

    Le secteur de l’aviation paré au décollage : réduction de moitié des jours de chômage temporaire

    Le secteur de l’aviation est l’un des secteurs qui avait le plus souffert de la crise avec ses restrictions de voyage. Depuis quelques semaines, il reprend des couleurs et les feux sont en train de passer au vert. L’autorisation d’effectuer des voyages non-essentiels, en évitant néanmoins les zones rouges, a permis au secteur de transporter davantage de passagers. SD Worx constate une baisse de plus de 30% de chômage temporaire en mars à 18% de chômage au mois de mai. C’est presque une réduction de moitié. Cette tendance positive continuera avec l’approche des vacances d’été. Le secteur de l’horeca a également connu une décroissance du chômage temporaire en mai. Grâce à l’ouverture des terrasses, le chômage temporaire est passé de 50% à 35%. La réouverture du service en salle offre également une évolution positive. L’année dernière, le chômage était descendu à 25%, de bonnes perspectives pour les mois qui viennent.
    Jean-Luc Vannieuwenhuyse commente : « Le secteur des coiffeurs et du bien-être reste plus à la traîne que les autres. Il y a une légère amélioration, mais nous constatons qu’il y a encore plus de la moitié des jours (soit 55%) qui sont perdus par le chômage temporaire. Cela contraste avec la réduction de moitié du chômage temporaire dans le secteur de l’aviation et la baisse de 1 jour sur 3 de chômage temporaire dans le secteur de l’horeca. Nous sommes néanmoins relativement optimistes quant à la baisse de ce chiffre dans les mois qui viennent. »

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      Source : « SD Worx Employment Tracker »

      Le Brabant flamand et wallon à un rythme différent

      Le chômage temporaire reste plus élevé en Wallonie qu’en Flandre, avec un pourcentage de 1,45 fois supérieur. La disparité entre les deux Brabant est un exemple frappant. Le Brabant flamand est la quatrième province où le taux de chômage temporaire est le plus bas (derrière la Flandre orientale, la Flandre occidentale et le Limbourg) avec seulement 2,10% et une baisse remarquable de 46%, qui est le plus grand recul de toutes les provinces du Royaume. Son homonyme wallon est quant à lui à l’opposé du classement puisqu’il y a encore 4,46% de chômage temporaire dans cette province. Notons cependant que le Brabant wallon a connu une belle diminution de 32% entre avril et mai.

      Jean-Luc Vannieuwenhuyse conclut : « Il y a plusieurs facteurs qui expliquent cette divergence entre ces deux régions du pays. L’un d’entre eux est le fait qu’il y ait plus d’ouvriers en Wallonie qu’en Flandre, ce qui fait grimper les chiffres sur la balance. Il n’y a plus qu’1,49% de chômage temporaire chez les employés tandis que l’on observe encore 4,03% chez les ouvriers. Le recul a été significatif chez ces derniers puisque c’est plus d’un tiers de chômage temporaire en moins si on le compare au mois d’avril. L’assouplissement des mesures du gouvernement aidera à rétablir petit à petit l’équilibre. »

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          Source : « SD Worx Employment Tracker »

          À propos de l’enquête

          Le prestataire de services RH SD Worx développe l'« Employment Tracker » pour donner un aperçu de l’impact du COVID-19 sur le marché de l’emploi en Belgique. Cet outil offre un aperçu du pourcentage de « jours ouvrés », de l’absentéisme, du chômage temporaire et de la prise de jours de vacances légales. Le plus grand calculateur de salaires de Belgique dresse ainsi un tableau pertinent des secteurs et des régions les plus touchés et les plus actifs. SD Worx se base sur les données salariales de 70 000 employeurs et de près d’un million de travailleurs belges, dont un tiers d’ouvriers et deux tiers d’employés, actifs dans divers secteurs et entreprises de tailles différentes. Ces résultats révèlent une tendance claire chez les employeurs du secteur privé.