Plus d'un tiers des travailleurs considèrent la technologie comme une source d'emplois supplémentaires
Près de la moitié d'entre eux bénéficient de davantage de possibilités de promotion grâce à la technologie
18 augustus 2020
Les travailleurs sont généralement positifs à l'égard de l'implémentation de nouvelles technologies sur le lieu de travail. Dans les entreprises belges, 35,6 pour cent des travailleurs ont constaté que les nouvelles technologies faisaient augmenter le nombre d'emplois. Pour pas moins de 65,2 pour cent d'entre eux, cela ouvre également la porte à de nouveaux apprentissages et 47 pour cent voient leurs possibilités de croissance au sein de l'entreprise augmenter à la lumière des nouvelles technologies. C'est ce qui ressort d'une enquête à grande échelle menée par le prestataire de services payroll et RH SD Worx en collaboration avec l'Antwerp Management School.
Le mythe selon lequel de nombreux travailleurs sont sceptiques à l'égard des modernisations est ainsi résolu. Le travailleur belge en est plutôt partisan. Plus d'un tiers, ou 35,6 pour cent pour être précis, voient apparaître des emplois supplémentaires chez leur employeur après l'intégration de nouvelles technologies. Les progrès ainsi réalisés par les entrepreneurs entraînent donc dans une large mesure une augmentation de l'effectif du personnel. Mais grâce à l'implémentation de nouvelles technologies, les travailleurs voient encore plus d'opportunités pour eux-mêmes. Selon 65,2 pour cent, ils peuvent ainsi apprendre de nouvelles choses. Près de la moitié (47 %) entrevoient des possibilités d'évolution. Un peu plus de la moitié (52,1 %) considèrent l'introduction de nouvelles technologies comme un défi supplémentaire. Seule une petite minorité trouve ce processus néfaste pour les possibilités de croissance (15,5 %) et les opportunités d'apprentissage (9,5 %).
« Ce constat est conforme à la conclusion selon laquelle la technologie remplace généralement les tâches routinières sur le lieu de travail », déclare le professeur Ans De Vos, qui travaille à l'Antwerp Management School, lors du Next Generation Work : Creating Sustainable Careers. « De ce fait, le travail en question libère souvent plus d'espace pour d'autres tâches, souvent plus difficiles. Selon notre enquête, de nombreux travailleurs vivent cela de cette manière. Cela va à l'encontre de ce qu'on lit souvent lorsqu'il s'agit de l'influence de la technologie au travail. Toutefois, il est important que les employeurs mettent également en évidence ces possibilités de croissance auprès de leurs collaborateurs. »
Un défi supplémentaire en raison d'un ensemble de tâches modifié ?
Et quel est l'impact des nouvelles technologies sur ce qui se passe effectivement au quotidien sur le lieu de travail ? 44,3 pour cent des travailleurs belges ont vu leur travail changer en profondeur à complètement. Ce qui correspond plus ou moins aux 52,1 pour cent qui considèrent cela comme un défi supplémentaire. Plus d'un travailleur belge sur quatre s'attend encore à d'importants changements dans son ensemble de tâches à l'avenir. Seuls 6,8 % ne voient aucune nouvelle tâche ajoutée à leur fonction.
Le stress supplémentaire n'est pas lié à l'introduction d'une nouvelle technologie pour 42,6 pour cent. Plus encore, 23,4 pour cent des employés estiment que cela a une influence positive sur le stress qu'ils ressentent chaque jour au travail. Pourtant, les employeurs doivent également rester attentifs. Un peu plus d'un employé belge sur trois est confronté à un stress supplémentaire en raison de nouvelles technologies. Dans un premier temps, la situation s'améliorera par l'apprentissage ou l'habitude.
Ligne fine entre possibilités de croissance et plus de stress
« Il y a une ligne fine entre plus de défis et de possibilités de croissance ou plus de stress », explique le professeur Ans De Vos. « Le stress survient souvent lors de changements technologiques en raison de la peur ou de l'incertitude, de doutes quant à la capacité à assumer les nouvelles tâches. En cas d'adaptations technologiques, il est dès lors important de miser fortement sur la formation afin que les collaborateurs apprennent à utiliser la nouvelle technologie ainsi que sur les nouvelles tâches ou responsabilités que cela peut impliquer. Les entreprises doivent donc regarder plus loin qu'une simple formation axée sur la maîtrise de la nouvelle technologie. »
Possibilités de croissance, opportunités d'apprentissage, niveaux de stress réduits et même emplois supplémentaires. La conclusion de l'enquête de SD Worx et de l'Antwerp Management School est assez rectiligne. Les nouvelles technologies ont un impact plus que majoritairement positif sur le lieu de travail. « Les entreprises sont obligées d'accélérer et d'améliorer leurs processus grâce aux nouvelles technologies », explique Jan Laurijssen, Managing Consultant, Team People & Digital Transformation chez SD Worx. « La crainte que des emplois soient perdus avec les nouvelles technologies ou que les collaborateurs éprouvent des difficultés à s'y mettre s'avère infondée. Cette étude démontre que la nouvelle technologie soulage non seulement le stress pour de nombreux travailleurs, mais offre également des possibilités de croissance, voire des emplois supplémentaires. Cela nous permet de percer définitivement un mythe séculaire. »