« Le deuxième trimestre promet une amélioration, étant donné que notre service starters compte, en avril, 50 % d’employeurs débutants de plus que l’année dernière. Nos conseillers starters mènent aujourd'hui plus d’entretiens d’information ; les entrepreneurs souhaitent bien se préparer, mais hésitent plus longtemps en ce qui concerne cette étape importante en raison du coronavirus », déclare Xavier Schreuders, responsable de SD Worx : « Le mouvement de rattrapage a commencé en mars, mais n’était pas encore suffisamment solide pour enregistrer un premier trimestre positif. Normalement, nous observons chaque année une nouvelle augmentation au premier trimestre, mais c’est la première année où le nombre total de nouveaux employeurs bénéficiant de cette aide est inférieur à celui de la fin de l’année dernière (quatrième trimestre 2020). En raison de la crise sanitaire persistante, davantage d’entrepreneurs ressentent une certaine incertitude financière. Quiconque manque de main-d'œuvre peut, en plus d’un contrat de travail fixe, commencer à travailler avec des intérimaires ou des collaborateurs free-lance. »
janvier | février | mars | avril |
-15 % | -16 % | + 16 % | +54 % |
Source : SD Worx service starters 2021
« Durant le premier trimestre 2021, nous n’avons pas constaté la « croissance naturelle » normale des entrepreneurs qui osent recruter leur premier travailleur : la fermeture de l’horeca joue certainement un rôle à cet égard. Le moment charnière pour l'embauche du premier travailleur se situe en moyenne à un an et demi, mais varie selon le secteur. » Xavier Schreuders, SD Worx
Source SD Worx : service starters 2021
Évolution du nombre de travailleurs pour lesquels la mesure est demandée (effet cumulatif – change par rapport à début 2016)
Source : SD Worx 2021
Au deuxième trimestre de 2020, l’évolution retombe à son niveau d’avant octobre 2019. Le recul se poursuit au début de 2021.
EWA engineering, un bureau d’ingénierie à Bruxelles, spécialisé dans la construction et rénovation des techniques spéciales des immeubles, a osé franchir le pas. Frédéric Oleksandrow a engagé son premier travailleur en avril 2021, après une longue période d’hésitation. « Je suis indépendant depuis 7 ans. Il y a 5 ou 6 ans, j’avais essayé de trouver quelqu’un mais sans succès. Tout le monde m’avertissait des risques. Depuis lors, j’ai suivi des cours de marketing et j’arrive à vendre plus, ce qui engendre plus de travail et un besoin de repenser l’organisation. J’ai dû dépasser mes propres limites parce que je ressentais principalement des barrières mentales : je voulais tout faire moi-même. Pourtant mon premier travailleur a changé ma vie et j’en suis très heureux. Surtout maintenant que tout le monde accorde plus d’attention à la ventilation des bâtiments », explique Frédéric. Il continue : « Trouver la bonne personne n’était pas évident. Sur papier les CV sont très prometteurs mais pour être un bon ingénieur, il faut aussi une attitude critique. Les machines ne savent pas tout faire, l’analyse et le facteur humain restent donc indispensables. Grâce à « Bruxelles formation », j’ai trouvé le bon candidat et je pense même à recruter un second collaborateur. Nous travaillons 100% de manière digitale ce qui nous permet de gagner en vitesse ; nous sommes une PME très dynamique », sourit l’ingénieur. « En plus, avec un spécialiste à vos côtés pour les contrats de travail, le recrutement devient un jeu d'enfant. »
Danny De Pourcq, Sales Director Xerius : La crise du coronavirus a mis tout sauf un frein au nombre d’entrepreneurs débutants. En 2020, nous constatons que le nombre de starters a augmenté. Tout comme le nombre d’indépendants qui ont échangé leur activité complémentaire contre une carrière d’indépendant à titre principal. La vague de faillites prévue se fait également attendre