Tant un durcissement qu'un assouplissement se reflètent assez rapidement dans les chiffres de l'emploi. L'horeca anversois recule le plus fortement par rapport à juillet (-10 %), ce qui n'est pas dû aux vacances ou aux maladies.
Le secteur des arts de spectacle enregistre un mouvement positif, passant de 36 % à 49 % sur une base mensuelle. Après un assouplissement du secteur événementiel en juin, celui-ci a de nouveau connu un durcissement en juillet lors de la deuxième vague. Ce recul est clairement visible dans les chiffres, le plancher ayant été atteint la semaine du 20 juillet (taux d'occupation de 24,10 %). Le 20 août, le Conseil national de sécurité a annoncé un nouvel assouplissement pour le secteur événementiel. La capacité autorisée lors d'événements a été doublée (passant de 100 à 200 personnes à l'intérieur et de 200 à 400 personnes à l'extérieur) à partir du 1er septembre. Avec un effet immédiat sur l'emploi, c'est clairement ressorti des chiffres hebdomadaires :
Bart Pollentier, directeur du centre de connaissances de SD Worx : « La deuxième vague fin juillet a eu pour conséquence que la capacité des événements a dû être revue à la baisse. Ce fut un coup dur pour le secteur, car il tablait justement sur une augmentation de capacité à partir du mois d'août. Après les chiffres favorables du mois d'août, le Conseil national de sécurité a décidé le 20 août que la capacité des événements pouvait à nouveau être augmentée, ce qui a été immédiatement visible dans les chiffres. La semaine de l'annonce, le pourcentage de jours travaillés a de nouveau grimpé à 52,51 %, et la tendance à la hausse se poursuit. Nous ne pouvons certainement pas encore parler d'une reprise, mais c'est un pas dans la bonne direction. »
Suite à cet assouplissement toutes les régions constatent un effet positif sur l’emploi, la plus forte progression étant celle du Brabant flamand, avec pas moins de 80 %. Bruxelles, la Flandre occidentale et la Flandre orientale représentent près de 60 % (respectivement 58 et deux fois 59 %). À Anvers, le pourcentage de jours travaillés dans ce secteur reste limité à 44 %.
Il ressort des dernières données salariales d'août que l'horeca est le plus touché dans les provinces d'Anvers, de Bruxelles et du Brabant flamand. La Flandre orientale reste également sous les 50 % de jours travaillés.
Steven Rosseel, responsable horeca chez SD Worx : « L'horeca fait du surplace et reprend moins vite que prévu : les avis négatifs concernant Bruxelles et Anvers, ainsi que le couvre-feu, ont eu des répercussions. Nous le constatons également au nombre élevé de jours pour lesquels on continue de faire appel au chômage temporaire. À titre de comparaison : pour l'horeca de Flandre occidentale, ce pourcentage reste limité à 17 %, soit près de la moitié de celui d'Anvers (33 %). Concrètement, cela signifie que sur les 100 jours à prester au mois d'août, 33 n'ont pas été effectués en raison du coronavirus. Par rapport au même mois de l'année dernière, la différence entre les jours travaillés en Flandre occidentale et dans le Limbourg est de 14 % et 13 % ; et de pas moins de 37 % à Anvers et Bruxelles. »
Source : SD Worx Employment Tracker
L'explication ne se trouve pas dans une hausse des jours de maladie ou de vacances, même si, à Bruxelles et dans le Brabant flamand, davantage de congés ont été pris en août.
Bart Pollentier, directeur du centre de connaissances de SD Worx, conclut : « Avec le suivi mensuel des données salariales de SD Worx, nous constatons que l'emploi est aussi imprévisible que les reprises de l'épidémie de coronavirus. Nous observons cependant une tendance s'annonçant positive : nous constatons, de manière globale, une augmentation de l'emploi et une baisse de l'absentéisme pour cause de maladie, tout comme le pourcentage de chômage temporaire. »