« En ce qui concerne le volume de travail, nous observons aussi les premiers signes de reprise par rapport au mois d’avril. Mais là encore, nous sommes loin de retrouver le niveau du mois de mars. Un quart des PME (24 %) s’attendent à une augmentation, contre 20 % en avril et 34 % en mars », constate Vassilios Skarlidis.
Les intentions de licenciement en sont à 16 % en moyenne, soit un taux deux fois plus élevé qu’en mars (augmentation de 8,5 % à 16 %), mais identique à celui du mois d’avril. Les petites PME (avec moins de 5 travailleurs) manifestent beaucoup moins souvent l’intention de licencier du personnel dans le trimestre à venir que les plus grandes PME avec 20 à 47 travailleurs (à 13 % et 32 %). Enfin, les PME qui envisagent des licenciements sont également moins enclines à envisager de remplacer les travailleurs licenciés (à 19 % contre 54 % en mars).
Près d’un cinquième des PME (18 %) s’attendent à une réduction de leur emploi d’ici la fin de l’année, soit plus du double qu’en mars (8 %). Ce pourcentage n’a jamais été aussi élevé depuis le début des mesures il y a 10 ans. À l’inverse, la proportion de PME qui s’attendent à une hausse de leur emploi a presque diminué de moitié, de 32 % en mars à 18 % en juin. Cette tendance est à la hausse en Wallonie et en Flandre ; seule Bruxelles est plus optimiste par rapport à fin 2020.
Il est clair qu’au niveau de l’emploi aussi, la crise du coronavirus fait payer un lourd tribut aux entreprises. Bien que la moitié de nos PME s’attendent à un impact nul, plus de quatre PME sur dix (42 %) s’attendent à un impact négatif, tandis que seules 7 % d’entre elles s’attendent à ce que le coronavirus ait un impact positif sur les intentions d’emploi. Le pourcentage des PME qui s’attendent à un impact très négatif est encore plus élevé en juin (21 %) qu’en mars (8 %) et ce pessimisme culmine auprès des grandes PME. En outre, quatre PME sur dix (39 %) indiquent que le climat politique actuel influence leurs intentions d’emploi (contre 28,1 % en mars 2020).
Vassilios Skarlidis de SD Worx conclut : « Bien que le pessimisme vis-à-vis de l’emploi par rapport à la fin de l’année ait augmenté, il y a des points positifs. Par exemple, les intentions de recrutement d’ici fin septembre repartent à la hausse – en particulier à Bruxelles et parmi les PME qui comptent plus de 50 travailleurs – et les intentions de licenciement n’ont plus augmenté. Par ailleurs, la proportion d’entreprises soumises à la fermeture obligatoire a reculé (à 6 % contre 31 % en avril) ; et seules un cinquième des PME (19 %) déclarent avoir toujours massivement recours au travail à domicile (contre 29 % en avril).