Six mois après la première mesure en juin, SD Worx constate un doublement du nombre de PME indiquant ressentir les effets de la situation politique. Vassilios Skarlidis, Directeur Régional PME chez SD Worx explique : « En septembre, nous avons déjà constaté une première augmentation du nombre de PME ressentant les effets sur leurs plans d’emploi. Aujourd’hui, la tendance se poursuit : on est passé de deux PME sur dix à quatre sur dix. »
Les projets de recrutement restent stables. Plus d’une PME belge sur trois (36,4 %) souhaite recruter, un pourcentage sensiblement stable depuis neuf trimestres d’affilée. On n’observe pas de grande différence entre la Flandre, Bruxelles et la Wallonie, sauf en Flandre-Orientale (en tête avec 46,2 %). Les provinces de Flandre-Occidentale (29,6 %) et du Limbourg (31,3 % et dernière province au quatrième trimestre) se trouvent quand à elles au bas de l’échelle des ambitions.
« Heureusement, nous notons des intentions de recrutement relativement stables : un tiers de nos PME compte recruter au prochain trimestre. À l’inverse, quatre PME sur dix admettent que la situation politique a une incidence sur leurs propres ambitions en matière d’emploi. Le défi du nouveau gouvernement fédéral sera d’augmenter le taux d’emploi et il devra donc prendre des mesures en ce sens. On ignore encore s’il y aura une prolongation ou une extension de la « réduction groupe-cible pour le premier travailleur » renforcée dans le cadre du « tax shift ». Nous savons en revanche que l’année 2020 sera le moment idéal pour continuer à bénéficier de cette exonération à vie des cotisations patronales de base pour l’embauche de son premier travailleur. Cette mesure ayant été lancée en janvier 2016 mais ne prendre pour l’instant que fin le 31 décembre 2020 », conclut Vassilios Skarlidis de SD Worx.
Pour ses prévisions d’emploi trimestrielles, SD Worx a interrogé pour la 38e fois un nombre représentatif de PME belges sur leurs attentes en matière d’emploi. Cette édition de l’enquête a rassemblé 626 entreprises comptant de 1 à 99 travailleurs. Pour l’ensemble de l’échantillonnage, la marge d’erreur est de 3,4 % (intervalle de confiance de 95 %). Le sondage a été mené par le bureau d’études WES.