En Belgique environ un tiers (30,3 %) des collaborateurs déclarent qu'ils ont la possibilité de travailler à distance. La plupart d'entre eux en sont satisfaits (57 %), mais certains (12 %) n'y voient aucun intérêt (notamment, parce qu'ils n'aiment pas ou parce qu'ils ne vivent pas loin de leur lieu de travail) ou d'autres considèrent que ce système n'est pas possible en pratique (31 %) (par exemple, les travailleurs à la chaîne).
Source : SD Worx, Enquête 2018 auprès de 2500 collaborateurs belges (N=750)
La possibilité d'éviter un long trajet et le gain de temps sont des facteurs de motivation importants. Le télétravail est bien reçu par les travailleurs qui passent beaucoup de temps sur la route. Plus les trajets sont longs, plus le collaborateur est heureux d'avoir la possibilité de travailler à distance.
Source : SD Worx, Enquête 2018 auprès de 2500 collaborateurs belges (N=750)
Les travailleurs qui passent plus de temps sur la route font également meilleur usage de la liberté de pouvoir travailler à distance. Environ la moitié des personnes qui doivent effectuer un trajet de plus d'une heure et demie par jour travaillent à distance pendant un ou plusieurs jours.
Cependant, tout le monde n'est pas autorisé à travailler à distance par son employeur. Parmi ceux qui n'ont pas cette possibilité, 22 % trouvent que c'est dommage, 9 % n'y voient aucun intérêt et 69 % déclarent que ce n'est pas faisable en pratique pour leur emploi. Comme prévu, ce dernier chiffre est plus élevé chez les ouvriers (91 %) que chez les employés (56 %).
« On constate tout de même un pourcentage élevé d'employés qui déclarent que le travail à domicile n'est pas possible en pratique pour leur emploi. Il faut surmonter ces problèmes pratiques : la poursuite de la numérisation des processus ne présente que des avantages, et ce, même en matière d'organisation. Le travail à domicile se fait toujours sur base volontaire et le fait que les entreprises détiennent elles-mêmes ce levier est un point positif qui permet de limiter les déplacements ou de simuler des solutions alternatives », affirme Benoît van Grieken de SD Worx.
Depuis 2016, l'Agence (flamande) des Routes et de la Circulation est également en train d'élaborer personnellement sa propre vision et politique en matière de travail à domicile et de travail sans bureau fixe.
Geert De Rycke, chef de département de l'Agence (flamande) des Routes et de la Circulation explique : « Nous encourageons le "travail sans bureau fixe" au maximum, pour autant de fonctions que possible. Il n'y a aucune obligation, mais nos collaborateurs reçoivent l'autorisation de travailler à domicile pendant maximum 8 ou 12 jours, en fonction de la nature de la tâche tout en tenant compte de l'importance du client et du bon fonctionnement du service. »
Geert De Rycke explique : « Ce trajet contribue à poursuivre la numérisation de nos processus. Le papier fait place au numérique : par exemple, nous signons les ordres de paiement à distance, ce qui permet un gain de temps et une meilleure efficacité. Le travail sans bureau fixe ou le travail à domicile présentent des avantages flagrants en matière d'organisation, outre le gain de surface de travail. »
« Le travailleur individuel bénéficie d'avantages indéniables : plus d'autonomie et moins de pression du temps, une meilleure adéquation avec les affaires privées et un meilleur équilibre entre le travail et la vie privée ainsi que la possibilité de travailler de manière plus efficace avec moins de dérangements tout en évitant les embouteillages. Proportionnellement, le télétravail est plus utilisé dans les départements qui se trouvent à Bruxelles, où le temps de trajet est généralement le plus important. La contribution apportée à la société est également évidente : une diminution des déplacements entraîne une réduction des embouteillages. »