Aurélie Vanham, Senior Legal Consultant chez SD Worx, s'attend à ce que le pourcentage de travailleurs qui reçoivent une indemnité vélo de la part de leur employeur augmente encore. « En février, il a été décidé que cette indemnité serait également exonérée d'ONSS et d'impôts pour le speed pedelec, le vélo électrique qui peut atteindre 45 km/h. Avec un vélo rapide de ce type, il devient possible de parcourir de grandes distances domicile - lieu de travail. Par ailleurs, il a été décidé que l'avantage d'un vélo mis à disposition par un employeur serait exonéré de cotisations de sécurité sociale à condition que le vélo soit effectivement utilisé pour les déplacements domicile-lieu de travail. Cela augmente le potentiel des déplacements domicile - lieu de travail à vélo et des indemnités vélo », précise Aurélie Vanham. Les employeurs sont conscients des avantages du vélo pour la mobilité mais ne sont pas légalement tenus d'attribuer une indemnité vélo aux membres du personnel qui viennent travailler à vélo.
Plus de la moitié des personnes interrogées (57,5 %) indiquent consacrer en moyenne moins d'une heure par jour aux trajets aller-retour. Seuls un quart des travailleurs (soit 26,2 %) y passent moins d'une demi-heure par jour. Presque la moitié (49,5 %) passent une demi-heure à une heure et demie sur la route. 15 % y passent même deux heures ou plus.
Aurélie Vanham, Legal Consultant auprès du prestataire de services RH SD Worx, explique les résultats de cette enquête : « En moyenne, nous passons un peu plus de 40 minutes sur la route pour nous rendre au travail (aller), alors que cette moyenne était de 30 minutes avant 2017. »
Il y a également davantage de Belges qui parcourent plus de 40 km par jour. Ce chiffre a augmenté depuis 2010 et représente désormais un tiers des Belges (33,5 %). Pour les deux tiers restants, la distance quotidienne parcourue est de moins de 40 km, ce qui représente une distance maximale de 20 km par rapport au lieu de travail. Un quart (25,4 %) des personnes interrogées font moins de 10 km par jour. 18,9 % effectuent entre 10 et 20 km par jour et 22,2 % entre 20 km et 40 km par jour.
La distance moyenne parcourue chaque jour pour les déplacements domicile-travail est passée de 37 km en 2017 à environ 42 km en 2018.
« Le temps de trajet nous en dit plus que la distance, car même si vous n'habitez qu'à 15 km de votre travail, la durée des trajets peut fortement varier. Elle dépend de l'endroit, de la disponibilité des transports publics, du moyen de transport... Le temps nécessaire pour les trajets domicile - lieu de travail affiche toutefois en moyenne un rapport linéaire avec la distance. Mais nous constatons quand même une disparité importante à ce niveau. Par exemple, alors que 60 % des travailleurs ont besoin de moins d'une demi-heure pour faire 5 à 9 km, 39 % y passent une demi-heure à une heure et demie », précise Aurélie Vanham de SD Worx.
« Nous constatons un lien avec l'intention de trouver un autre travail, mais uniquement si le temps de trajet dépasse les 90 minutes. Les travailleurs qui passent chaque jour une heure et demie ou plus sur la route recherchent plus activement un autre employeur. Dans cette catégorie, le pourcentage de travailleurs qui recherchent activement un autre emploi s’élève à 8 %. Ceux qui passent moins de temps sur la route sont à moitié moins actifs dans leur recherche. »
SD Worx a calculé qu'en moyenne, onze pour cent des travailleurs actifs dans le privé recevaient une indemnité vélo. Aurélie Vanham: « Si l'on se base sur les indemnités vélo, on constate d'importantes différences en fonction des régions. C’est auprès des entreprises installées en Flandre que le vélo est le plus populaire : 14 % des collaborateurs bénéficient d’une indemnité vélo. À Bruxelles, l’indemnité vélo est beaucoup moins courante : 4 % des travailleurs actifs à Bruxelles la perçoivent. En Wallonie, ce chiffre n'est que de 1 %. »
En Flandre, les provinces d'Anvers (16,7 %), de Flandre orientale (15,7 %) et de Flandre occidentale (14,1 %) occupent le top 3 en matière d'indemnités vélo.
Un exemple chiffré illustre parfaitement l'incitant financier que représente l'indemnité vélo, non seulement pour les grandes distances, mais aussi pour les courtes distances quotidiennes. Par exemple, si vous habitez à 30 km de votre travail et que vous allez travailler deux fois par semaine à vélo, vous bénéficiez déjà d'une indemnité nette de 110,4 € par mois (0,23 € x 60 kilomètres aller et retour x 2 jours par semaine, x 4 semaines par mois). Si vous habitez plus près du travail ou que vous parcourez une partie du trajet à vélo, par exemple 5 km, vous profitez déjà d'un bel avantage. En vous rendant deux jours par semaine au travail à vélo, vous recevez 18,4 € d'indemnité vélo ; sur une base annuelle, cela représente +/- 220 EUR nets.