Il ressort des chiffres de SD Worx que 28,3 % des PME considèrent recruter au cours du prochain trimestre. Il s’agit d’une baisse de près de 8 % comparé à la même période il y un an, lorsque 36 % pensait encore accueillir de nouveaux collaborateurs. On constate également une baisse par rapport au trimestre précédent. À l’époque, 32,4 % envisageaient encore de recruter. La très grande majorité (74 %) de ces embauches a pour but une extension.
Cette tendance à la baisse s’explique presque entièrement par un recul en Wallonie et à Bruxelles. Avec 32,5 %, les PME flamandes maintiennent plus ou moins le statu quo concernant leur modèle de recrutement par rapport au trimestre précédent (33,8 %) et la même période l’année dernière (34,2 %). En Wallonie, le nombre d’entreprises qui envisagent de recruter a fortement baissé par rapport au troisième trimestre de 2016 (37,6 %) et au trimestre précédent (31 %). À l’heure actuelle, seuls 22,3 % des PME y songent encore. Bruxelles suit le même modèle : désormais, 28,8 % des PME veulent recruter, contre 42,8 % la même période l’année dernière et 28,7 % le trimestre précédent.
Graphique 1 : les PME qui envisagent de recruter (avec intervalle de confiance)
Toutefois, la majorité des PME ne pensent pas au licenciement. Seuls 7,3 % envisagent de procéder à des licenciements au cours du prochain trimestre et la moitié de celles-ci de remplacer immédiatement le travailleur licencié. Cette tendance est la même dans toute la Belgique. Les travailleurs occupés dans les plus petites PME (qui compte au maximum cinq collaborateurs) sont les plus à l’abri d’un licenciement dans un avenir proche : 5,4 % à peine des employeurs appartenant à cette catégorie considèrent cette possibilité.
« La baisse lente, mais incontestable, de l’optimisme quant aux embauches à court terme se poursuit. Ce qui est étonnant, c’est que les régions affichent un modèle totalement différent. » Déclare Johan Van Duyse, conseiller stratégique PME chez SD Worx.
Malgré la baisse du nombre d’entreprises qui veulent recruter, cela fait quatre trimestres de suite que la conviction que la quantité de travail augmentera au cours du prochain trimestre atteint des sommets. À l’heure actuelle, 35,5 % des PME s’attendent à une croissance. Curieusement, le nombre de pessimistes (autrement dit les entreprises qui pensent qu’elles devront se contenter de moins de travail) a presque systématiquement chuté de moitié en l’espace de deux ans : il est passé de 14,2 % en août 2015 à 7,4 % aujourd’hui. En outre, ce dernier chiffre est le plus faible jamais enregistré par SD Worx.
Graphique 2 : les PME pensent-elles qu’elles auront moins, plus ou la même quantité de travail au cours du prochain trimestre ?
Ici aussi, la différence entre les régions est significative. En Flandre, quelque 40 % s’attendent à avoir plus de travail, en Wallonie, à peine 24,9 %, tandis que Bruxelles atteint 36,5 %.
Graphique 3 : les PME qui s’attendent à avoir plus de travail au cours du prochain trimestre par région
Il existe un lien évident entre l’intention de recruter et la conviction qu’il y aura plus de travail : parmi les entreprises qui pensent recruter au cours du prochain trimestre, 65 % prévoient plus de travail. Du côté des PME qui n’ont pas d’intentions d’embauche, seuls 23,5 % pensent que leur carnet de commandes augmentera.