La proposition du ministre de l'Emploi Kris Peeters visant à annualiser le calcul du temps de travail est bien accueillie par les dirigeants de PME. Voilà ce que révèle une enquête menée par le prestataire de services RH SD Worx auprès de 884 PME. Ce sont surtout les petites et moyennes entreprises flamandes qui sont ouvertes à ce nouveau mode de calcul (63,4%). Cette proposition est au demeurant déjà appliquée par certaines PME: 16,1% des petites et moyennes entreprises belges calculent déjà le temps de travail de leur personnel sur base annuelle.
Sur l'ensemble des PME qui n'appliquent pas encore le principe de l'annualisation, la majorité (57,7%) se déclare ouverte à ce nouveau mode de calcul. Elles sont toutefois 52,8% à y assortir une condition de neutralité en termes de coûts. Pour seulement 4,9% d'entre elles, le paiement des heures sous la forme d'heures supplémentaires (dans le cas où le personnel travaille plus de quarante heures par semaine) n'émet pas d'objection à introduire le nouveau système.
À la question de savoir comment elles envisagent d'adapter la durée du travail par rapport au système actuel, 48% des PME répondent que cette adaptation se produirait à certaines périodes de l'année à fixer par elles, par exemple durant des périodes de pointe. 36% des PME répondent que l'adaptation se ferait de semaine en semaine.
Quelque 63,4% des PME flamandes sont favorables à l'adoption d'un nouveau mode de calcul du temps de travail, alors que ce pourcentage n'est que de 47,2% en Wallonie. Cette attitude positive est surtout le fait des PME limbourgeoises (72,6%), ici également à la condition que l'impact 'coût' soit neutre.
La plupart des PME (54%) considèrent que leurs collaborateurs resteront neutres à l’égard de l'adoption d'un mode de calcul alternatif du temps de travail. Quelque 31,7% d'entre elles estiment que leur personnel y réagira favorablement et 14,3% que la réaction sera négative.
Ce sont surtout les PME flamandes qui pensent que leur personnel sera favorable à ce changement (40,6%), et ce par opposition aux deux autres régions du pays. Selon les dirigeants de PME interrogés, ce pourcentage est en effet de 27,1% pour les PME bruxelloises et seulement de 15,5% pour les PME wallonnes.
Des clivages s'observent aussi en fonction de l'âge des PME interrogées. Ainsi, les jeunes PME sont systématiquement plus favorables à l'annualisation que les PME plus anciennes. Seulement 38% des PME de plus de 40 ans sont prêtes à adopter le nouveau système. Les très jeunes PME (moins de cinq ans d'existence) sont deux fois plus nombreuses (77,1%).