Depuis cinq ans, les intentions d'embauche des PME belges font l'objet de sondages commandités par SD Worx. Le dernier baromètre révèle le ressac marqué subi par les chiffres nationaux depuis septembre 2010. À l'époque, 37,6% des PME envisageaient encore de recruter au cours du trimestre suivant. Ce pourcentage a chuté à 19,1% seulement en juin 2013. Une progression constante mais irrégulière s'est amorcée ensuite, jusqu’aux 26,2% actuels. Il convient toutefois de relativiser ce paysage national et de le décliner en réalités régionales, qui sont très contrastées. La proportion des PME qui envisagent de recruter durant le prochain trimestre est en effet de 31% en Flandre, 22% en Wallonie et à peine 14% à Bruxelles.
Lorsqu'on s'enquiert des intentions d'embauche à l'horizon fin 2016, ce sont les PME flamandes qui sont les plus optimistes: 27,6% d'entre elles anticipent une augmentation des recrutements, 62,9% un statu quo et 9,5% une diminution à l’horizon fin 2016. Pour les PME wallonnes, ces chiffres sont respectivement de 16,9%, 70% et 13,1%. A Bruxelles, l'optimisme est encore moins de mise avec 11,4%, 78,2% et 10,4%.
En Wallonie, les optimistes sont donc plus nombreux que les pessimistes, à raison de 3,8%. Le trimestre dernier, la proportion d'optimistes était de 10% environ, et même de 28% il y a un an. La tendance est donc clairement à la baisse.
Le pourcentage de pessimistes est aujourd'hui de 13%, contre 8,2% l'année dernière. Le nombre d'optimistes diminue fortement (-19%), au bénéfice du groupe 'statu quo' (+15%). À Bruxelles, la tendance est similaire, à savoir un glissement de l'optimisme vers le statu quo. Les optimistes reculent de 23% à 11,4%, tandis que les autres groupes progressent de 66% à 78%. Le pourcentage de chefs d'entreprise qui pensent terminer l'année 2016 avec un effectif moindre reste parfaitement identique: ±10,5%.
Près de 26% des PME belges s'attendent à avoir davantage de travail durant le 4e trimestre, soit une augmentation de près de 4%. Fait marquant, la Wallonie est la plus optimiste dans ce domaine, avec près de 30%. Ces chiffres pour la Flandre et Bruxelles sont respectivement de 25% et 22% et s'inscrivent dans une constante depuis le début de l'année.
Parmi les PME belges qui envisagent d'embaucher durant le prochain trimestre, 52,1% anticipe une hausse du volume de travail, 43,4% un statu quo et seulement 4,5% une diminution. Parmi les PME belges qui n'envisagent pas de recruter durant les 3 derniers mois de l'année, une proportion significativement inférieure anticipe une augmentation du volume de travail (16,6%), au bénéfice du statu quo (65,7%) ou d'une diminution (17,7%).
« Un vent d'optimisme souffle donc sur les intentions d'embauche, sans toutefois se traduire par une véritable reprise. La raison réside dans le fait que les PME ne s'attendent pas à une augmentation du volume de travail dans les prochains mois. La preuve en est donc administrée une fois de plus: c'est clairement l'activité économique et le volume de travail qui déterminent si les entreprises embauchent ou non », conclut Marie-Caroline Mathelot.
La 21e édition de la "Prévision trimestrielle de l'Emploi SD Worx" a interrogé un nombre représentatif de PME belges quant à leurs intentions d'emploi pour l'avenir. Quelque 640 entreprises employant au moins entre 5 et 100 personnes ont répondu à cette enquête. La marque d'erreur est de 3% pour la totalité de l'étude. L'enquête a été menée par le bureau d'études WES.
Pieter Goetgebuer, SD Worx,
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