Par Jan Laurijssen - 9 août 2018 - Temps de lecture: 5 minutes
L’avènement de la gig économie – le travail flexible via des plateformes telles que Deliveroo, UberEats et Takeaway – est devenu incontournable. Tant en Belgique qu'à l'étranger, ces acteurs proposent chaque jour à des milliers de travailleurs des missions individuelles, appelées « gigs ». Les critiques dénoncent la casse sociale, les entreprises en question soulignent le fait que la réglementation met leur modèle en danger. Qu’en est-il exactement ? Nous avons interrogé à ce sujet Jeremias Prassl, professeur de droit du travail à l'université d'Oxford et expert de la gig économie.
La semaine de travail standard – du lundi au vendredi et de neuf à dix-sept heures – s'effrite progressivement. De plus, le concept d’un emploi à vie a cessé d'exister depuis longtemps. De plus en plus de personnes enchaînent les petits boulots temporaires. L’« uberisation du travail » bat donc son plein.
Tout le monde n'apprécie pas cette tendance. Selon certains, l’économie de partage entraîne une casse sociale. Les travailleurs flexibles ne sont pas protégés contre le licenciement et ne peuvent compter sur des indemnités de licenciement, un salaire minimum ou le versement du salaire en cas de maladie. La façon dont le fournisseur de soupers Deliveroo a traité ses livreurs à vélo, par exemple, a suscité la désapprobation.
Les indépendants souhaitent également percevoir une rémunération honnête et adaptée au travail fourni, et bénéficier de conditions de travail sûres et viables. Selon Jeremias Prassl, professeur à l’Université d’Oxford et spécialiste de la gig économie, il n’y a aucune raison pour que les plateformes ne puissent intégrer une protection sociale pour les indépendants qui travaillent pour eux.
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Par Jan Laurijssen - Managing Consultant, People & Digital Transformation
Jan est un consultant RH chevronné qui a articulé toute sa carrière autour du thème du « développement ». Initialement, il s’est focalisé sur le « people development » mais il s’est peu à peu réorienté vers le développement des équipes et organisations ainsi que sur le changement de culture. Jan planche actuellement surtout sur des projets relatifs au nouveau monde du travail et à l’organisation innovante du travail. En outre, il suit également de près les évolutions du marché de l’emploi et la dominance du numérique, en particulier dans leur impact sur le travail.
Le vieillissement de la population est l’un des changements démographiques les plus radicaux dans notre société. Il exerce également une grande influence sur le lieu de travail : la fraction de travailleurs âgés augmente et ils se retrouvent plus que jamais mêlés à des plus jeunes. Comment pouvons-nous tirer le meilleur parti de l’évolution de la pyramide des âges sur le lieu de travail ? Et comment maintenir l’employabilité des travailleurs tout au long de leur carrière ? En collaboration avec SD Worx, nous avons étudié ce sujet au cours des dix dernières années.
27 juillet 2021